Objectif atteint pour l'EST qui s'est imposée à Kampala (1-0) dans le cadre de la Champions League. Dans moins de deux semaines, elle changera de casquette pour porter celle de la coupe arabe des clubs champions. Voilà c'est fait, l'Espérance est sortie indemne de l'écueil périlleux de la capitale ougandaise, en parvenant à s'imposer sans trop se déployer face au club local de Kampala City. Pourtant, rarissimes sont les équipes qui arrivent à battre cet adversaire réputé pour être intraitable dans son antre. En quatre ans d'affilée, Kampala City a réussi neuf victoires contre un seul match nul dans les compétitions continentales. Ainsi, la victoire des «Sang et Or» réalisée avant-hier dans le cadre de la quatrième journée de l'étape des poules de la champions League a été une jolie performance en elle-même et un message de «discussion» très fort lancé à tous les postulants pour la couronne africaine de cette édition. Et dire que le match aller joué, il y a plus de dix jours, devant le même adversaire, avait semé le doute dans l'esprit des fans de l'Espérance Sportive de Tunis qui n'était parvenue à se défaire des Ougandais que dans la souffrance après avoir été menée au score (0-2). Autant la victoire de Radès (3-2) a laissé entrevoir une force de caractère et une efficacité offensive rassurantes, autant la fébrilité et l'errance de la défense espérantiste inquiétaient ce jour-là. D'aucuns prédisaient même que la mission de Kampala allait être truffée d'embûches. Mais le comportement des «Sang et Or» dans ce déplacement a été exemplaire, dans la mesure où l'EST a joué sur sa vraie valeur. Celle d'une équipe très mature sur les plans tactique et mental. Un léger mieux sur le plan défensif En effet, les grands espaces laissés à l'adversaire lors du match aller ont cédé la place à une imperméabilité nette et à un formidable rapprochement entre les trois compartiments de jeu de l'équipe. Les protégés de Khaled Ben Yahia ont également démontré qu'ils n'étaient pas à Kampala City pour marchander sur les trois points de la victoire et qu'ils ont une notoriété à prouver à tout le monde. Et c'est ce qui a été magistralement fait. C'est avec beaucoup de détermination, de métier et surtout de sobriété que l'EST a livré son match contre Kampala City qui n'avait presque rien à lui opposer. Toute la verve des Ougandais démontrée à l'aller était absente devant leur public qui s'attendait à un bien meilleur rendement de leur part. Même le compartiment défensif de l'EST, qui était hors du coup à Radès, avait meilleure mine à Kampala avec une mention spéciale pour la nouvelle recrue Amine Meskini qui a impressionné au poste d'arrière droit à la place de Sameh Derbali (suspendu). De leur côté, Ghaïlane Chaâlali et Fusseïny Coulibaly ont bien accompli leur devoir, aussi bien pour ce qui est de la couverture que pour le soutien à l'attaque. D'ailleurs, c'est grâce à une passe longue en profondeur de Chaâlali, que l'expérimenté Haïthem Jouini est parvenu à marquer l'unique but de la rencontre à la 41'. Le même Chaâlali a failli renforcer l'acquis «sang et or» lorsque son tir lobé des 40 mètres s'est écrasé sur la transversale du gardien ougandais (47'). Même l'absence de Franck Kom (suspendu), considéré comme l'une des pièces maîtresses de l'EST, n'a pas été ressentie. Et même si Saâd Bguir et Anis Badri n'étaient pas au top niveau, Bilel Mejri et Haïthem Jouini ont, pour leur part, été un danger constant devant la défense ougandaise dont les arrières latéraux étaient empêchés d'apporter leur soutien à l'attaque. Grâce à ses précieux trois points récoltés à Kampala, l'EST est déjà en quart de finale. Désormais, ses joueurs peuvent se concentrer sur leur première sortie rentrant dans le cadre de la coupe arabe des clubs champions qui aura lieu en Egypte, le jeudi 9 août prochain, face à Al-Ittihad d'Alexandrie.