Comment un stade comme celui de Hammam-Lif soit aujourd'hui homologué ? C'est que la pelouse centrale du Stade municipal de Hammam-Lif se trouve dans un piteux état. Or, une pelouse à la limite du praticable ne favorise pas le beau jeu pour la simple et bonne raison que les joueurs sur le terrain ne peuvent pas aligner les passes courtes. Du coup, ils sont contraints à opérer par de longues passes en profondeur et opter pour les contre-attaques. Ce genre de matches, on a bien vu des centaines dans notre championnat et, franchement, ce n'était jamais beau à voir. Une pelouse en bon état est la garantie d'un football de belle facture. Les responsables fédéraux ont fini par saisir ce message envoyé par les dirigeants du club hammamlifois. Après de longues tractations, la Ligue nationale du football professionnel a accepté de reporter le match CSHL-CA, comptant pour la 1ère journée du championnat de Tunisie 2018/2019 et, surtout, le déplacer. Prévu cet après-midi à 16h00 au Stade municipal de Hammam-Lif, le match aura lieu finalement le 26 août, en laissant le soin à la Télévision nationale, détentrice des droits TV, de choisir l'horaire du match qui lui convient. La décision bien que tardive règle une question épineuse : un match de football se doit d'être joué sur un vrai terrain de football. Tard dans la nuit !... La décision du report et du déplacement du match CSHL-CA a été prise tard dans la nuit de vendredi à samedi. La décision est tombée au moment où les deux équipes sont en mise au vert, mais il vaut mieux retarder un match et le faire jouer sur une pelouse en excellent état, en l'occurrence le terrain central du Stade olympique de Radès, que de disputer la rencontre sur une pelouse dans un état piteux avec les risques des blessures qui vont avec. En optant pour le Stade olympique de Radès, la Ligue nationale du football professionnel a fini par entendre la voix de la raison. Toutefois, on comprend moins l'entêtement des responsables de la Ligue qui ont refusé dans un premier temps de déplacer et de reporter le match. On n'assimile pas non plus qu'un stade qui abrite des matches de Ligue Une professionnelle et dont la pelouse est la limite du praticable soit homologué. Enfin, on ne comprend pas qu'on n'ait pas pris le temps d'entretenir la pelouse centrale du Stade municipal, sachant que tout au long de la phase du play-off, la saison écoulée, le CSHL a disputé ses matches à domicile dans des stades neutres. Une aberration qui s'ajoute à bien d'autres dans la gestion de notre football.