Les arbres fruitiers ont permis depuis des années de satisfaire les besoins de consommation locale et d'exporter des quantités vers les marchés extérieurs. Les agrumes tunisiens sont particulièrement appréciés par les consommateurs tunisiens et étrangers, vu leur qualité irréprochable. Mais la production est diversifiée et comporte les olives destinées à la trituration et à la consommation, les pommes, les poires, les grenades… Il est prévu que le secteur des arbres fruitiers enregistre une augmentation de la production de l'ordre de 5.2% d'ici à 2014 grâce, essentiellement, à l'amélioration du rendement des plantations déjà existantes. Pour ce faire, les arboriculteurs vont utiliser de façon optimale de nouvelles techniques et l'extension des plantations avec l'introduction de nouvelles variétés adaptées aux besoins du marché local et des marchés extérieurs. Qualité et traçabilité des produits Un intérêt sera également donné à la qualité et à la traçabilité qui constituent des exigences pour l'écoulement des produits sur les marchés étrangers. L'accroissement de la production concernera, entre autres, les olives destinées à la trituration avec une moyenne annuelle de l'ordre de 1.1 million de tonnes contre 900 mille tonnes au cours de la période s'étalant de 2007 à 2009. Pour ce qui est des dattes (l'un des produits dont l'augmentation de la production moyenne annuelle prévue est de l'ordre de 200 mille tonnes au lieu de 144 mille tonnes sur la période de 2007-2009), les agriculteurs sont toujours appelés à traiter les régimes de dattes contre les insectes qui pourraient les affecter et de les protéger contre les éventuelles pluies de l'automne pour obtenir une production de qualité répondant aux normes et pouvoir, par conséquent, la commercialiser sans problèmes. Les agrumes constituent aussi une importante source de devises dans la balance commerciale agroalimentaire. C'est pourquoi les agriculteurs vont continuer de bénéficier des avantages afin de mener leur travail dans les meilleures conditions et réaliser les objectifs fixés en termes qualitatifs et quantitatifs. La production des agrumes sera ainsi portée sur la période 2010-2014 à 319 mille tonnes en moyenne par an contre 282 mille tonnes sur la période 2007-2009. Pour ce qui est des fruits d'été (melons, pastèques…), la production annuelle moyenne sera portée de 619.3 mille tonnes sur la période 2007-2009 à 705.4 mille tonnes sur la période 2010-2014. Les investissements dans les arbres fruitiers au cours de la période 2007-2009 ont été de 299 MD contre des prévisions de l'ordre de 235.2 MD. Les investissements prévus dans le secteur des arbres fruitiers serviront notamment aux nouvelles plantations et au rajeunissement des plantations séniles. Une partie des investissements sera consacrée aux plantations qui ont des perspectives prometteuses et à valeur ajoutée comme les plantations biologiques. Les produits destinés à l'exportation seront diversifiés et valorisés en leur conférant une importante valeur ajoutée grâce à l'embouteillage comme c'est le cas pour l'huile d'olive. En plus de la traçabilité, la marque commerciale du produit fera l'objet d'une promotion en se conformant aux normes tunisiennes développées et adaptées aux normes internationales en vigueur. Le travail par contrats de production et d'exportation sera favorisé davantage. Nouvelles exigences des marchés intérieur et extérieur À noter que les exportations de l'huile d'olive sur la période 2007-2009 ont été de 161 mille tonnes en moyenne. Ces quantités seront portées à 170 mille tonnes en moyenne sur la période 2010-2014, soit une évolution de 5.6%. Quant aux dattes, les quantités exportées passeront de 72 mille tonnes à 81 mille tonnes et les agrumes de 23 mille tonnes à 28 mille tonnes. Les produits tunisiens bénéficient d'avantages préférentiels dans plusieurs marchés dans le cadre des conventions conclues avec des pays et des groupements régionaux. Les produits agricoles feront l'objet, en tout cas, au cours de l'étape à venir, de plus de libéralisation commerciale. D'où la nécessité d'adapter le secteur aux nouvelles exigences des marchés intérieur et extérieur et de préparer les quantités suffisantes pour pouvoir satisfaire la demande extérieure de plus en plus importante en favorisant davantage la diversification des produits et en améliorant la valeur ajoutée et la qualité. La sécurité alimentaire et la conformité aux normes internationales constituent aussi des préalables à l'exportation. L'objectif consiste, par ailleurs, à lier davantage la production à la transformation en développant et en diversifiant cette industrie en se basant sur les résultats des études et des recherches scientifiques et les contrats de production. Plusieurs structures seront mises à contribution dans l'accompagnement des arboriculteurs comme le Centre de l'agriculture oasienne de Degueche, le Centre de l'agriculture biologique, le Centre technique des agrumes et celui des dattes. On a lancé déjà le programme «un produit d'une région» comme les grenades de Gabès et les pommes de Sbiba. Chaque région est réputée, en effet, par un produit donné qui peut être valorisé grâce à son lieu de production. On peut citer aussi les agrumes du Cap Bon, les dattes des oasis du sud… Un Fonds a été également créé pour la promotion de la qualité des dattes et un autre pour l'huile en bouteille. Des cellules qualité ont été intégrées dans les groupements interprofessionnels.