Le phénomène du commerce informel dure depuis, déjà, des dizaines d'années et malgré les campagnes menées à large échelle, la présence de ces vendeurs est toujours constatée. Le circuit parallèle constitue un espace idéal pour vendre des produits imités portant des marques célèbres Malgré les efforts déployés par l'Etat pour serrer l'étau sur la contrebande et le commerce informel, on constate un retour en force des ventes hors des circuits organisés. Le ministère du Commerce a pourtant mobilisé ses contrôleurs économiques pour sillonner les villes en vue de contrecarrer le développement de ce phénomène qui porte atteinte à l'économie nationale. A l'approche de la rentrée scolaire, le commerce informel connaît une floraison dans certaines artères de la capitale pour commercialiser les fournitures scolaires y compris les cahiers, les ardoises et autres crayons et stylos. Ce commerce intéresse un certain nombre de Tunisiens dont le pouvoir d'achat est limité ou moyen même si la qualité de ces produits n'est pas toujours au top. Les analyses des échantillons de certains produits vendus à la sauvette ont même montré que leur utilisation a des effets néfastes sur la santé. Si certaines fournitures proviennent de pays asiatiques, d'autres sont de source inconnue. Prix à la baisse Les acheteurs potentiels apprécient ces produits compte tenu de leur prix défiant toute concurrence. Mais ces vendeurs ne se contentent pas de vendre uniquement les fournitures scolaires. D'autres produits comme les robes, les espadrilles, les chaussures et les produits alimentaires sont proposés aux consommateurs. Le phénomène dure depuis, déjà, des dizaines années et malgré les campagnes menées à large échelle, la présence de ces vendeurs est toujours constatée. Le circuit parallèle constitue un espace idéal pour vendre des produits imités portant des marques célèbres. Cette activité illégale qui perdure a un effet négatif sur notre industrie nationale, d'autant plus que certaines entreprises passent par des difficultés énormes et sont menacées de faillite à cause d'une conjoncture morose, mais aussi suite à l'activité de ce commerce parallèle. Pourtant, la Tunisie dispose d'un arsenal juridique touffu dont l'application n'est pas toujours aisée. Une solution a été proposée aux opérateurs dans le circuit informel en leur proposant d'intégrer le circuit formel et de régulariser leur situation vis-à-vis du fisc et de la sécurité sociale. L'Etat s'est dit prêt à abandonner les pénalités de paiement des impôts pour les années précédentes, à condition de commerce par payer leur fiscalité présente et de pratiquer leur activité sur des bases légales. Mais peu d'opérateurs dans ce circuit informel ont répondu à l'appel pour bénéficier de cet avantage, ce qui explique le retour en force de ce commerce parallèle. Il est vrai que l'économie informelle ne concerne pas uniquement la Tunisie mais touche presque tous les pays du monde. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a dénoncé ce phénomène et a appelé tous les pays à prendre les mesures nécessaires pour s'en débarrasser. C'est que le commerce informel fausse la concurrence loyale et la transparence dans les transactions commerciales. Ce genre de commerce profite aux petits groupes ou clans qui sont peu soucieux de la bonne santé de l'économie nationale et de la croissance des entreprises légales.