Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République, présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA) a affirmé que le processus de changement et de réforme dans le monde arabe et la consécration du principe de partenariat entre l'homme et la femme dans l'œuvre du développement durable est une mission dont l'accomplissement ne relève pas uniquement des prérogatives de l'OFA et des associations actives dans ce domaine. Il s'agit, dit-elle, d'une responsabilité partagée par l'ensemble de la société, hommes, femmes, gouvernement et société civile. La Première Dame de Tunisie écrit dans l'éditorial du numéro 6 de la revue Voice of Arab woman from Tunisia intitulé "Pour que la société ne soit pas amputée de la moitié de ses ressources humaines", que la bataille qui vise à s'assurer de la participation de la femme au processus du développement durable est une bataille pour l'avenir, un avenir qui ne pourrait être édifié sur des bases saines et solides sans la contribution, à parts égales, de l'homme et de la femme. Elle a souligné que la femme arabe a donné la preuve de sa compétence à l'occasion des différentes missions qui lui ont été confiées et qu'elle apporte, aujourd'hui, une contribution agissante dans tous les domaines sans tenir compte des résidus d'une vision négative incapable de déceler chez la femme les sources de créativité et d'initiatives dont elle est porteuse. Elle précise que cette approche vient affirmer la nécessité de renforcer les courants qui luttent en vue d'éradiquer toute forme de discrimination à l'égard de la femme dans le monde arabe et de consacrer une nouvelle approche moderniste qui repose sur une ferme conviction que toute tentative en vue de freiner l'épanouissement de la femme aurait pour conséquences de priver la société de la moitié de ses ressources humaines. Mme Leïla Ben Ali a fait observer que l'évolution notable enregistrée dans plusieurs secteurs en rapport avec la condition de la femme et son rôle dans la société ne doivent pas occulter le fait que les efforts déployés en vue de réaliser le développement durable dans le monde arabe sont toujours confrontés à des entraves et des obstacles, avec en premier lieu, la difficulté à enraciner et à consacrer une prise de conscience quant à l'importance du rôle de la femme arabe dans le processus de développement durable. Il s'agit, dit-elle, d'un défi majeur et d'un pari stratégique qu'il convient de relever afin que la participation de la femme arabe soit une réalité et un choix irréversible. La présidente de l'OFA insiste, dans son éditorial, sur la nécessité d'œuvrer en vue de dynamiser le rôle de la femme arabe dans l'œuvre de développement. Le monde arabe, dit-elle, est appelé, aujourd'hui, plus que jamais, à associer la femme au processus de modernisation et à la conception du présent et de l'avenir de son pays, un choix civilisationnel dans toute sa dimension.