Les pluies qui se sont abattues sur le gouvernorat de Kairouan au mois d'août et en ce mois de septembre ont été bénéfiques pour l'agriculture en général et notamment pour les oliveraies, les cultures maraîchères et arboricoles ainsi que pour la recharge de la nappe phréatique. D'où la joie des fellahs qui estiment également que cette manne céleste va favoriser la poussée de la végétation et va contribuer à l'amélioration des parcours et des prairies. En outre, ces précipitations ont encouragé bon nombre d'agriculteurs à engager les premiers labours dans leurs champs en vue de les emblaver. Hélas pour beaucoup de fellahs comme Naceur Khalfaoui, ceréaliculteur à Sidi Amor Bouhajla, c'est le fonds qui manque : «Après trois années de vaches maigres, le fellah n'a plus les moyens financiers pour subvenir aux frais des labours qui grimpent d'une année à une autre, sans oublier la cherté des intrants agricoles, des semences sélectionnées et du carburant...», a-t-il dit. Notons que la portion du territoire kairouannais réservée à la céréaculture (blé dur, blé tendre et orge) dépasse les 170.000 hectares, dont plus de 40.000 dans le secteur irrigué. N'oublions pas, par ailleurs, d'évoquer les dégâts subis par les plantations endommagées par les récentes chutes de grêle, notamment à El Ala, Haffouz et à Oueslatia. D'où la décision des responsables à l'échelle régionale et nationale de venir en aide à ces sinistrés.