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L'armée récuse l'intervention de l'ONU
Birmanie — Crise des Rohingyas
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 09 - 2018

Une réaction qui vient suite aux récentes accusations de crimes contre l'humanité contre des militaires birmans
L'ONU «n'a pas le droit d'interférer» dans les affaires birmanes, a affirmé hier le chef de l'armée Min Aung Hlaing, que les Nations unies souhaitent voir poursuivre pour le «génocide» des musulmans rohingyas.
L'homme le plus puissant de Birmanie réagissait pour la première fois à un rapport cinglant d'une mission d'enquête de l'ONU, publié la semaine dernière, qui accuse également les militaires birmans de «crimes contre l'humanité» et de «crimes de guerre». «Aucun pays, aucune organisation et aucun groupe n'a le droit d'interférer» dans la politique de notre pays, a affirmé Min Aung Hlaing, 62 ans, dans le journal officiel de l'armée. Il a balayé l'hypothèse d'un éventuel retrait des militaires de la vie politique, demandé par la mission onusienne.
«Les pays à travers le monde choisissent le système démocratique qui leur convient (...) La Birmanie est sur la voie du multipartisme démocratique», a-t-il assuré. Il a précisé que l'armée resterait très impliquée tant que les conflits avec les multiples rébellions ethniques du pays -dont certains durent depuis près de 70 ans- ne seraient pas réglés.
Malgré l'arrivée au pouvoir en 2016 du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, les militaires conservent une place centrale dans le régime politique birman. Ils contrôlent trois ministères régaliens — Défense, Intérieur, Frontières — et se réservent un quart des sièges au Parlement, ce qui leur permet de bloquer tout amendement constitutionnel susceptible de limiter leurs pouvoirs.
Les enquêteurs de l'ONU ont demandé que six hauts responsables de l'armée, dont Min Aung Hlaing, soient poursuivis devant la justice internationale.
Plus de 700.000 Rohingyas, minorité ethnique musulmane, ont fui en 2017 les violences des militaires birmans et de milices bouddhistes et se sont réfugiés au Bangladesh voisin où ils vivent depuis dans d'immenses campements de fortune. «Assassinats», «disparitions», «tortures», «violences sexuelles», «travail forcé»: le rapport dresse une longue liste d'exactions à leur encontre qui constituent «les crimes les plus graves au regard du droit international».
L'armée birmane rejette ces accusations, assurant que sa campagne visait des rebelles rohingyas après des attaques meurtrières contre des postes de police en août 2017. Les propos de Min Aung Hlaing interviennent dans un contexte de grande tension entre la Birmanie et la communauté internationale.
Examen par la CPI
Outre le rapport de l'ONU, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a annoncé la semaine dernière l'ouverture d'un examen préliminaire dans ce dossier, première étape d'un processus pouvant aboutir à une enquête formelle du tribunal basé à La Haye et, éventuellement, à des accusations.
Les experts estiment toutefois que cette procédure sera longue et semée d'embûches. Min Aung Hlaing avait l'habitude de faire sa promotion sur les réseaux sociaux. Cependant, ses deux comptes sur Facebook, qui comptabilisaient à eux deux plus de 4 millions d'abonnés, ont été fermés fin août pour «violation des droits de l'homme». La plate-forme russe VKontakte (VK) a également bloqué sa page en septembre.
Aung Aung San Suu Kyi n'a à ce jour pas réagi au dernier rapport de l'ONU. Très critiquée pour ses silences sur la crise des Rohingyas, la prix Nobel de la Paix n'a pas été épargnée par l'ONU qui déplore qu'elle n'ait «pas utilisé sa position de facto de chef du gouvernement, ni son autorité morale, pour contrer ou empêcher» les violences. Quelques jours avant le rapport final de l'ONU, Aung Aung San Suu Kyi s'était contentée de dire que l'armée aurait pu «mieux gérer» la crise.


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