Malgré une première alerte en première mi-temps, les défenseurs «sang et or» n'ont pas pris leurs précautions, encaissant un but assassin à la 80'. Ont suivi quatorze minutes catastrophiques Oui, Khaled Ben Yahia a suivi le match sur les gradins à cause de son expulsion lors du match précédent à Sousse, mais ce n'était pas une raison pour que ses défenseurs fassent du n'importe quoi sur le terrain à un moment crucial de la rencontre. Sans vouloir enfoncer Rami Jéridi et ses camarades, les minutes qui ont suivi l'encaissement du but de Pedro furent tout simplement catastrophiques, indignes de joueurs professionnels. Quand on endosse le maillot d'un grand club, en l'occurrence l'Espérance Sportive de Tunis, et quand on dispute un stade avancé de la première compétition continentale interclubs, en l'occurrence la C1 africaine, on n'a pas droit à l'erreur. Oui, on a tendance à dire que l'erreur est humaine. Soit. Mais quand on est professionnel de football, on ne peut pas se permettre de commettre des erreurs de débutants, particulièrement quand on joue le haut niveau. Chose que Rami Jéridi qui avait la responsabilité de mieux placer sa défense, ses deux latéraux Sameh Derbali et Aymen Ben Mohamed, ses deux axiaux Khalil Chammam et Chamseddine Dhaouadi et son pivot Fousseiny Coulibaly doivent saisir, car ils partagent tous la responsabilité du but marqué par Pedro. La responsabilité ne peut être que collective, car il fallait anticiper le danger dès que la balle franchit sa moitié de terrain. Dhaouadi, une copie à revoir Il a un gabarit que bon nombre de défenseurs auraient aimé avoir. Du haut de son 1m, 93, Chamseddine Dhaouadi a la bonne taille pour être le premier sur les duels aériens. Chose qu'il lui arrive souvent de faire mais, par moments, il suffit d'un mauvais placement ou replacement sur le terrain ou qu'il ne dégage pas correctement la balle et éloigne le danger pour qu'il soit le premier responsable d'un but encaissé. Et c'est ce dernier cas de figure qui est la cause du but encaissé avant-hier à Luanda en demi-finale aller de la C1 africaine devant Primeiro de Agosto. Chamseddine Dhaouadi a vu pourtant le danger arriver. Il s'est jeté pour dévier la direction de la balle, mais il l'a mal dégagée et Pedro de la récupérer et de tromper Rami Jéridi. Dans ce cas de figure, Dhaouadi avait deux choix : ou il dégage correctement le ballon ou il laisse le champ libre à son gardien soit pour l'intercepter, soit pour prendre la responsabilité de le dégager correctement. Sur le but de Pedro, Rami Jéridi et Chamseddine Dhaouadi en sont les premiers responsables parce qu'ils n'ont pas bien communiqué ensemble. Eh oui, quand on est footballeur professionnel, il faut savoir communiquer correctement, même quand on est dans le feu de l'action. Pour le reste de l'équipe, il fallait anticiper le danger et, à défaut, éviter coûte que coûte que la balle atterrisse dans les pieds de Pedro.