La sélection nationale n'est pas près de rentrer au pays, non sans avoir disputé la finale vendredi Stade de Khartoum. Temps chaud. Pelouse en assez bon état. Public nombreux. Tunisie bat Algérie 5-4 aux tirs au but (1-1). Buts de Kasdaoui (18') et de Djabou (62'). Tunisie : Methlouthi (Jéridi 119'), Souissi, Gharbi, Hichri, Abdennour, Korbi, Traoui (Darragi 71'), Chédly, Chehoudi (Msakni 50'), Kasdaoui, Dhaouadi. L'équipe de Tunisie continuera son aventure en CHAN et disputera vendredi la finale. Ainsi en ont décidé les dieux du stade. Pour gagner son billet, la bande à Sami Trabelsi a dû cravacher dur et s'employer à fond, car disons le franchement, après avoir dominé la situation en période initiale, elle a dû un tant soit peu subir la loi des Algériens qui sont parvenus à remettre les pendules à l'heure. Le reproche que nous adresserons au sélectionneur national est qu'il n'a pas fait fonctionner le turn-over. Depuis le début de la compétition, Sami Trabelsi n'a compté que sur un groupe de quatorze joueurs, voire quinze, si on n'oublie pas le gardien Rami Jéridi qui a eu le mérite de détourner le penalty de Metref et d'être le héros du jour. Un clin d'œil nous permet d'affirmer que le sélectionneur avait sous sa coupe des joueurs dignes d'être aussi sur le terrain à l'instar de leurs coéquipiers. Nous pensons à Chadi Hammami, Wissem Ben Yahia, Hamza Younès, Akaïchi, et nous en oublions. Ces derniers auraient pu prendre la relève et laisser les autres souffler. Mais Sami Trabelsi a vu autrement et pourquoi le cacher, la chance lui a été favorable. Et Dieu sait ce que la chance compte en football. Le coach a décidé de confier l'animation du jeu à Chehoudi, placé juste derrière Kasdaoui. Et pour la première fois depuis l'entame de la compétition, Dhaouadi a été placé sur son couloir de prédilection, à gauche. Avec Traoui et Korbi à la récupération et Chedli qui se déportait souvent sur le flanc droit de l'attaque, l'équipe était jusque-là équilibrée et tenait son adversaire en respect. D'ailleurs, les Algériens, acculés, ne pouvaient qu'opter pour les contres mais leur pointe Soudani se trouvait souvent submergé par les défenseurs tunisiens. La supériorité des coéquipiers de Methlouthi aurait pu être concrétisée dès le quart d'heure quand Kasdaoui pivota mais tira mollement, permettant au portier algérien de repousser la balle. Ce n'était que partie remise puisque Dhaouadi allait être une source permanente de danger et c'est sur un démarrage et un centre précis qu'il offre le but à Kasdaoui. Ce dernier n'avait qu'à anticiper son ange gardien et pousser la balle du plat du pied dans les filets (18'). On marque et on recule Les Tunisiens ont bien mérité cette avance au score après les efforts déployés et surtout une clairvoyance sans faille. Pour toute réplique, les Algériens verront leur attaquant Soudani tirer au-dessus de la cage de Methlouthi (23'). Korbi avec un peu plus de chance aurait pu enfoncer le clou si son coup franc dans la lucarne n'avait pas été détourné de justesse par le gardien algérien (28'). Mais attention, le match était loin d'être fini. Il fallait s'attendre à une réaction des Algériens jusque-là effacés. On s'attendait à des réglages de part et d'autre. Dans le camp adverse, on est sorti de la léthargie alors que la bande à Sami Trabelsi prenait du recul et semblait perdre de sa fraîcheur au fil des minutes. Djabou a tenté d'imiter Dhaouadi en dépassant Souissi pour entrer au cordeau. Mais personne n'était à la réception. C'était en réalité un premier avertissement à la défense tunisienne, mais le message n'a pas été reçu. Quelques minutes plus tard, le même Djabou expédie un boulet de canon que Methlouthi n'arrive pas à détourner et signe l'égalisation (62'). Dès lors, l'équipe de Tunisie retrouvera par intermittence son football, laissant l'initiative aux joueurs adverses. D'un côté comme de l'autre, on n'arrivera pas à trouver de nouveau le chemin des filets. Le recours aux prolongations n'apportera également rien au score. Finalement, il a fallu ce coaching du staff technique pour incorporer Rami Jéridi à la place de Methlouthi. Et le portier du Stade Tunisien de se mettre en évidence en arrêtant le penalty de Metref, alors que Darragi, Souissi, Gharbi, Hichri et Korbi étaient parvenus à réussir leur coup de réparation. L'équipe de Tunisie venait encore une fois de dire qu'il fallait compter avec elle pour la finale. Rendez-vous vendredi par conséquent.