Les services vétérinaires au sein du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ont pris un ensemble de dispositions sanitaires relatives à la maladie de la vache folle. Mise en place d'un réseau de veille et de contrôle des maladies de ce type chez les animaux ruminants, et ce, dans le but de prévenir cette maladie. Suite à des rumeurs concernant un cas de maladie de la vache folle, le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche précise que ladite maladie est d'origine animale, apparue, pour la première fois en Grande-Bretagne, en 1986. D'autres cas de maladie ont suivi cette première découverte, notamment aux Etats-Unis d'Amérique et dans d'autres pays européens. La maladie de la vache folle, connue aussi sous le nom de «Bovine Spongiform encephalopathy», se caractérise par un condensé de protéines (Prion) dans le cerveau, et ce, durant une longue période. L'affection touche particulièrement les animaux âgés de 5 ans et se manifeste par des symptômes nerveux chez l'animal. La responsabilité de cette maladie —qui n'est pas contagieuse entre animaux— incombe aux farines animales intégrées dans les produits fourragers, selon des études élaborées. Au niveau national, on n'a enregistré aucun cas de maladie de la vache folle. Des pratiques coûteuses En effet, les services vétérinaires au sein du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ont pris un ensemble de dispositions sanitaires relatives à la maladie de la vache folle. Parmi ces dispositions, on peut citer l'interdiction de l'utilisation des poudres animales dans la composition des produits fourragers destinés aux animaux. Cette disposition a été prise par le ministère de l'Agriculture avant même sa mise en application au niveau international. Le ministère est formel : on n'a pas utilisé ces poudres animales dans la composition des produits fourragers en Tunisie. En outre, ces pratiques ne sont pas appliquées par les éleveurs tunisiens, compte tenu de leur coût élevé. L'autre disposition prise consiste en la mise en place d'un réseau de veille et de contrôle des maladies de ce type chez les animaux ruminants, et ce, dans le but de prévenir cette maladie. Il s'agit d'alerter immédiatement tout cas suspect chez les animaux qui présentent des symptômes et des manifestations anormales au niveau de leur système nerveux. Dans ce cas, des échantillons seront prélevés et envoyés au laboratoire relevant de l'Ecole nationale de la médecine vétérinaire à Sidi Thabet pour effectuer les analyses d'usage. Enfin, une autre disposition qui consiste en l'interdiction de l'importation des vaches et dérivés des pays classés potentiellement touchés par cette maladie. La vache folle qui peut toucher l'homme est appelée «Creutzfeldt-Jacob Disease». Elle ne se transmet pas d'une personne à une autre. Elle touche le système névralgique central. On compte trois sortes d'affection faisant partie de la vache folle, dont une seule est liée aux vaches, à savoir «Disease Creutzfeldet-Jacob variant» dont l'origine est due probablement à la consommation des cellules du cerveau et des nerfs de la vache contaminée par la maladie qui porte son nom (Spongiform encephalopathy). A noter que le lait n'est pas un vecteur de maladie, même s'il provient de vaches contaminées par cette maladie. Depuis la découverte du lien de la maladie entre l'animal et l'homme en 1996, un ensemble de dispositions a été pris par les organisations internationales actives dans la sécurité alimentaire. Parallèlement, au niveau national, des dispositions sont entrées en vigueur consistant notamment en l'interdiction d'utiliser la poudre animale dans les fourrages, ce qui a permis de diminuer sensiblement la propagation de la maladie au niveau mondial.