En vertu de l'accord, le parti de Slim Riahi, l'UPL, est dissous Les dirigeants de Nida Tounès et de l'Union patriotique libre (UPL) ont annoncé officiellement, hier, la fusion des deux partis, lors d'une conférence de presse commune au cours de laquelle l'accord a été ratifié par le directeur exécutif de Nida Tounès, Hafedh Caïd Essebsi, et le président de l'UPL, Slim Riahi, dont le parti est, en vertu de l'accord, dissous. Lors de cette rencontre avec les médias, les organisateurs ont tenu à souligner le caractère total et global de cette fusion qui sera dirigée par une direction commune et en vertu de laquelle, le parti de Slim Riahi sera dissous et disparaîtra du paysage politique. Le but affiché étant de faire face au déséquilibre politique. L'UPL avait décidé, dimanche dernier, à l'issue de la réunion de son bureau politique à Sousse, de fusionner avec le mouvement Nida Tounès et de mandater le président du parti, Slim Riahi, pour prendre les dispositions nécessaires afin de parachever la fusion. Décision saluée par Nida Tounès qui récupère ainsi pas moins de 12 députés (Uplistes) après en avoir perdu plusieurs partis renflouer les rangs du nouveau bloc parlementaire la Coalition nationale. L'UPL avait justifié sa volte-face, survenue après son alliance avec la Coalition nationale qu'il quitte à présent, par le fait qu'il ne soutient plus le gouvernement actuel et qu'il réclame un remaniement ministériel complet, y compris le poste de chef de gouvernement. A noter que le rapprochement Nida-UPL a été critiqué par d'autres partis dont Ennahdha, et a incommodé plus d'un nidaïste ex-membre de l'UPL, dont l'ex-ministre Mohsen Hassan qui a justifié sa récente démission de Nida par des raisons professionnelles et personnelles. Reste à savoir à présent comment va évoluer cette nouvelle fusion, sachant que le plus dur reste à faire, à savoir contenter tout le monde en termes de dividendes. Il s'agit bien sûr en premier lieu d'accorder à Slim Riahi le poste qu'il revendique, notamment celui de secrétaire général de Nida Tounès. Au cours de la conférence de presse, Hafedh Caïd Essebsi a assuré, hier, que le sujet n'a pas encore été abordé. On se demande depuis qu'est-ce qui a pu convaincre Slim Riahi de sacrifier son parti si les dirigeants de Nida, tout comme les membres de la Coalition nationale, ne daignent pas lui céder le gros morceau ?