Rencontre avec Mehdi Haddad, chef du service de la recherche scientifique, du partenariat et de l'employabilité et directeur du centre 4C au sein de l'Université de Sousse. Nul doute que les 12 centres 4C (centres de carrières et de certification des compétences), créés dès 2013 et jusqu'à nos jours, ont contribué à améliorer l'employabilité des diplômés du supérieur, et ce, à travers le renforcement de leurs compétences professionnelles par des mécanismes d'encadrement, de conseils, d'accompagnement et de formations certifiantes transversales et spécifiques dans les domaines du développement de l'entrepreneuriat, de la créativité et de l'innovation. Contacté à ce sujet, M. Mehdi Haddad, chef du service de la recherche scientifique, du partenariat et de l'employabilité et directeur du centre 4C au sein de l'Université de Sousse, nous a donné un aperçu sur les perspectives et les nouveautés introduites aux missions des centres 4C. Interview. Quelle est la contribution réelle des centres 4C dans la professionnalisation du produit universitaire? Je tiens à signaler que le produit universitaire concerne l'ensemble des acquis académiques (le savoir) et professionnels (le savoir-faire) des diplômés du supérieur en mettant en exergue les compétences développées à travers une chaîne de valeurs émanant d'un travail et d'un plan stratégique établie par l'Université de Sousse au profit des étudiants. La contribution réelle des centres 4C dans la professionnalisation du produit universitaire est traduite par l'établissement d'une fiche du parcours professionnel de l'étudiant comportant des informations sur les stages effectués, la mobilité et la participation aux stages à l'étranger, les réalisations (projets de fin d'études, de recherche et d'innovation) ainsi que les publications des doctorants. Cette fiche professionnelle sera accessible dans les sites web de l'Université de Sousse et de ses établissements moyennant un login et un mot de passe personnalisés et à travers le lien: www.uc.rnu.tn, et ce, au début du mois de décembre 2018. Cette fiche professionnelle des diplômés permet à l'entreprise économique d'avoir une meilleure visibilité sur le produit universitaire en ciblant ses besoins réels en compétences. Y a-t-il une collaboration entre les centres 4C, les structures d'appui à l'employabilité et les organismes internationaux spécialisés dans la dynamisation de l'emploi des diplômés du supérieur? Récemment, la plupart des établissements du supérieur dans la région de Sousse ont connu la création de nouveaux centres 4C qui ont établi des conventions de partenariat avec des fondations et des organismes internationaux, tels que l'Agence de coopération allemande (GIZ), l'Agence universitaire francophone (AUF), la Fondation internationale de l'éducation pour l'emploi (EFE), l'Office allemand d'échanges universitaires (Daad). Ces conventions ont pour objectif d'axer sur les secteurs porteurs, tels que la mécatronique (informatique, mécanique et électrique), la micro-électronique et la nanotechnologie tout en se basant sur l'industrie 4.0 (robotique et intelligence artificielle). A ce sujet, on a noté que les 3 centres 4C relevant de l'Eniso, de l'Issats et de l'Iset sont intégrés à ces projets de partenariat, notamment avec la GIZ pour instaurer ces nouvelles technologies industrielles (micro-électronique, nanotechnologie, robotique et intelligence artificielle) au profit des étudiants. Quelle est la stratégie de communication adoptée pour assurer la visibilité de ces projets? Un plan d'action a été élaboré récemment par l'Université de Sousse en vue de sensibiliser la communauté de l'enseignement supérieur (étudiants, enseignants, cadres administratifs…) et les partenaires socioéconomiques, et ce, à travers l'organisation de journées d'information sur les projets des centres 4C au niveau des 17 établissements supérieurs de la région de Sousse, du 24 au 28 novembre. Ces journées comportent des séances de partage et de témoignage sur les success-stories des centres 4C ainsi que des ateliers de formation en matière de communication, de soft-skills et d'utilisation de « l'office -365» de la société micro-soft qui est une plateforme de partage virtuel et de certification des compétences des enseignants et des étudiants en matière informatique. Ces programmes de renforcement de l'employabilité des diplômés du supérieur nécessitent un effort de collaboration avec les entreprises industrielles de la région et l'intégration de l'Université de Sousse dans le tissu industriel.