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«La nanotechnologie a de plus en plus d'adeptes !»
Rencontre avec le professeur Kamel Besbes, DG du centre de recherche en nanotechnologie et micro-électronique de Sousse
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 10 - 2018

Promouvoir les spécificités technologiques tunisiennes en vue d'ancrer la Tunisie dans le marché «high-tech» international, renforcer les rencontres avec les industriels étrangers et promouvoir l'installation de bureaux d'études internationaux et de sociétés technologiques étrangères afin de créer un tissu industriel homogène en micro et nanotechnologie.
Kamel Besbes, spécialiste en micro et nanotechnologie, DG du Centre de recherche en nanotechnologie et micro-électronique (CRNM) du technopôle de Sousse, s'emploie actuellement et depuis l'inauguration de ce centre, en décembre 2014, à multiplier les actions de collaboration nationale et internationale en œuvrant à l'installation de nouvelles plateformes technologiques et à l'organisation de manifestations scientifiques de haute qualité, dont les journées d'actualités scientifiques en micro et nanotechnologie. Nous l'avons rencontré récemment afin qu'il nous présente l'intérêt économique des nanotechnologies en Tunisie. Interview.
Quelle est l'importance de la nanotechnologie en Tunisie?
La Tunisie a bâti, dès l'Indépendance, son développement sur le savoir. De nos jours, la société du savoir est reconnue comme modèle de développement des nations. De ce fait, tout investissement dans les technologies et leurs applications économiques procure une rentabilité très importante au niveau de l'économie tunisienne et du bien-être du citoyen.
Le gouvernement a sélectionné, pour la période 2017-2022, six domaines prioritaires pour la recherche et le développement, dont «la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire», «le projet sociétal d'éducation, de culture et de jeunesse», «la santé du citoyen», «la transition numérique et industrielle», «la gouvernance et la décentralisation» et enfin « l'économie circulaire et le développement durable».
Où interviennent la micro-électronique et les nanotechnologies dans ces priorités?
Actuellement, la micro-électronique et les nanotechnologies interviennent dans au moins quatre de ces six priorités précitées, à savoir le traitement et le filtrage de l'eau, la production de l'énergie renouvelable et sa gestion, l'agriculture de précision destinée à améliorer le rendement agricole et la conservation des produits agroalimentaires, la nano-médecine qui intervient dans le diagnostic et le traitement thérapeutique ciblé du cancer et enfin la production de nouveaux matériaux pour les prothèses.
En outre, la micro-électronique et la nanotechnologie interviennent dans l'importante révolution industrielle actuelle 4.0 (industrie connectée à travers l'Internet des objets ou IOT qui consiste en un système de micro et nano-capteurs communicants intégrés, permettant de connecter le produit au producteur et à l'utilisateur) ainsi que dans la transition numérique basée sur le Big Data (exploitation des bases de données récoltées des micro et nano-capteurs associées à l'intelligence artificielle). D'autre part, les nanomatériaux offrent une alternative à l'extrême exploitation des matériaux classiques utilisés dans la construction, la fabrication des emballages et l'agriculture. Ce qui permet une exploitation plus durable des ressources naturelles (dérivés métalliques, céramiques et chimiques), et ce, pour une économie circulaire responsable.
Pouvez-vous nous expliquer la notion de nanotechnologie au vu des nouvelles découvertes et applications?
La dimension micromètre correspond au centième du diamètre d'un cheveu, tandis que le nanomètre correspond au millième du micromètre. A cette échelle, les ingénieurs et les scientifiques ont accès à l'observation de l'atome et la manipulation de la molécule au niveau du matériau ainsi qu'à l'observation du chromosome et du virus au niveau biologique.
D'ailleurs, les prix Nobel en physique et en chimie lors de cette dernière décennie ont récompensé les découvertes qui ont un lien avec les nanotechnologies comme le prix Nobel en physique de 2009 sur «la micro-électronique», celui de 2010 portant sur l'invention du graphème (nanomatériau très utile pour la fabrication des capteurs et des surfaces fonctionnelles), celui de 2012 portant sur le contrôle des particules quantiques et le prix Nobel de 2016 de chimie portant sur les machines moléculaires (pour la fabrication de nano-moteurs).
Quelles sont les portées socioéconomiques actuelles et futures du CRNM?
Le rôle du CRNM est de rendre les nanotechnologies accessibles à l'industrie et à la communauté des chercheurs ainsi qu'aux universités pour valider leurs activités de recherche et de prototypage. Pour ce faire, l'action du CRNM, dans le cadre de cette stratégie, se base sur quatre points, à savoir « l'installation de plateformes de haut niveau pour la micro et la nano-fabrication ainsi que pour la micro et nano-caractérisation», «la mise à niveau des compétences et du savoir-faire à travers l'organisation de conférences et de sessions de formation», «le réseautage entre les industriels, les chercheurs et les sources de financement pour conduire des projets de recherche communs» et enfin « l'information de la société sur l'apport des nanotechnologies et leur intérêt socioéconomiques.
Actuellement, le Crnm conduit deux grands projets de recherche, à savoir le projet Pacte (Programme d'actions contre le terrorisme en ingénierie) pour la période 2017- 2021 en collaboration avec 15 labos de recherche et 4 entreprises industrielles afin de proposer de nouvelles solutions technologiques destinées à aider à la lutte contre le terrorisme. Le second projet consiste à mettre en place une plateforme de fabrication des Cubes-Sats (projet Fact) pour la période 2018-2021 avec la collaboration de 3 autres partenaires (un labo de recherche et 2 entreprises industrielles). L'équipe du Crnm est en train de préparer un projet européen dans le cadre de l'appel «H 2020» de la Communauté européenne pour élever l'ensemble de ses activités au niveau international.
Quelle est la stratégie du Crnm pour dynamiser le secteur de la microélectronique et de la nanotechnologie dans l'économie nationale?
Le Crnm est un acteur principal du technopôle de Sousse qui met en valeur le savoir-faire et les compétences nationales afin d'attirer et de favoriser l'installation d'une industrie de haute technologie ayant un lien avec la micro-électronique et la nanotechnologie et leurs applications multiples. Nous agissons avec les différents acteurs régionaux et nationaux (ministères, Clusters «Mécatronic», «Elentica» et «Tunisia IOT», Apii, Apia...) pour établir des conventions de partenariat , organiser des manifestations de promotion du secteur, à l'instar de «Mécatronic Day», «Electronic Day»… ainsi que des rencontres avec des industriels étrangers en visite en Tunisie et en particulier au technopôle de Sousse, et ce, afin de renforcer l'installation de bureaux d'études internationaux et de sociétés technologiques étrangères. Ces structures précitées auront pour impacts bénéfiques : une garantie d'un meilleur emploi des ingénieurs et des techniciens diplômés, la création d'un tissu industriel homogène en micro et nanotechnologie et la promotion des spécificités technologiques tunisiennes pour l'ancrage de la Tunisie dans le marché high-tech international.


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