Le public de la prison civile de Mornaguia, qui accueillera la première projection, aura l'occasion de voir, en première nationale, le film «Regarde-moi» de Nejib Belkhadhi. Organisée en partenariat avec la direction des prisons et de la rééducation et l'Organisation mondiale contre la torture (Omct), la 4e édition des Jcc prisons se tiendra du 4 au 9 novembre. Six centres de détention, 6 films et 1.800 détenus ciblés pour cette nouvelle édition, comme l'a annoncé le directeur général des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), Nejib Ayed, lors d'une rencontre de presse. Créé depuis l'édition 2015, des Journées cinématographiques de Carthage, l'événement émane d'une volonté d'apporter aux détenu(es) des prisons civiles, le temps d'une projection, un peu de bonheur et de divertissement, briser, un tant soit peu, leur enfermement et leur permettre d'échanger avec des artistes et autres invités des JCC. « Perdre sa liberté ne veut pas dire perdre son droit à la culture», affirme dans ce sens Sofien Zghuich. Cette action citoyenne minimise la désocialisation des détenu(e)s et sème, à travers une sélection de films inédits (dont des premières), des principes de tolérance et d'ouverture sur d'autres cultures, comme il le note encore. Les centres de détention concernés, cette année, par les projections sont la prison civile de Mornaguia, la prison civile de Borj Erroumi, la prison civile de Mornag, la prison civile Al Mesaaïdine, le centre de rééducation des mineurs délinquants de Sidi El Hani et la prison civile de Mahdia. On reproche la non-programmation, cette année, de la prison des femmes de La Manouba, justifiée par un mauvais état de l'espace d'accueil. Néanmoins, on nous souligne que la prison d'Al Messaaïdine est dotée d'un pavillon pour femmes qui auront l'occasion de profiter de l'événement et surtout de rencontrer les invités. Le public de la prison civile de Mornaguia, qui accueillera la première projection le 4 novembre, aura l'occasion de voir, en première nationale, le film «Regarde-moi» de Nejib Belkhadhi. Voici le programme des autres projections: -La prison Borj Erroumi (Bizerte) accueillera la projection du documentaire égyptien «Amal» de Mohamed Siam le 5 novembre -La prison de Mornag (Ben Arous) proposera le film algérien «Jusqu'à la fin des Temps» de Yasmine Chouikh le 6 novembre. - La prison civile de Messaïdine (Sousse) abritera la projection du documentaire «Ghzela» de la réalisatrice tunisienne Hajer Nefzi le 7 novembre - Le centre de rééducation des mineurs délinquants de Sidi El Hani proposera trois courts métrages tunisiens : «Gauche/droite» de Moutii Dridi, «Les pastèques du Cheikh» de Kaouther Ben Henia et «Brotherhood» de Meryam Joobeur, et ce, le 8 novembre - La prison civile de Mahdia accueillera la projection du documentaire tunisien «La voie normale» d'Erige Sehiri, le 9 novembre