«La réalisation du projet du port en eaux profondes à Enfidha avance à grands pas et s'il avait été était réalisé, au cours des années écoulées, on aurait pu devancer nos voisins et attirer des méga-investissements», a déclaré le ministre du Transport, Radhouane Ayara. Répondant à une question adressée par le député Ali Belakhoua, au cours d'une séance plénière, tenue hier, concernant les craintes quant à l'impact de l'extension du port de Bizerte et aux financements alloués à la réalisation du port en eaux profondes à Bizerte, le ministre a souligné que ce projet figure parmi les principaux projets nationaux. Ayara a exprimé la volonté de son département de se réunir avec les différents intervenants dans le secteur du transport afin de réexaminer ou introduire des modifications sur les projets programmés à Bizerte. Il a avancé, dans ce cadre, que le projet d'extension du port de Bizerte est réalisé dans le cadre du respect des standards internationaux et celui de la coopération avec la Banque mondiale (BM). Ayara a souligné que la vision de l'Etat et celle des investisseurs concernant Bizerte ne sont pas contradictoires, ajoutant que l'Etat ne peut pas jouer toujours le rôle d'entrepreneur et que l'administration est ouverte aux propositions. Belakhoua a proposé d'organiser un séminaire à Bizerte avec la participation des responsables du secteur maritime et des investisseurs en vue de discuter des projets proposés qui suscitent les craintes des habitants de Bizerte. Par ailleurs, la commission supérieure de contrôle et d'audit des marchés au ministère du Transport a approuvé l'actualisation des études relatives à la ligne ferroviaire reliant Mateur et Sejnane (Bizerte), d'un coût total de 300 millions de dinars (MD), a déclaré le ministre du Transport. En réponse à une question du député Ridha Dalaï concernant la réactivation de la ligne Mateur/Sejnane, le ministre a souligné que la durée d'élaboration de ces études est de 12 mois, sans compter la période d'approbation. Il a mis l'accent sur la coordination avec les ministères concernés, notamment le ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, pour fournir les financements nécessaires au projet, soulignant que les délais des procédures seront respectés. S'agissant du retard de la réalisation de la zone logistique de Goubellat/Medjez El Bab (Béja), il a fait savoir qu'un décret gouvernemental sera publié, en coordination avec le ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, afin d'inclure le projet dans le réseau national des zones logistiques établi par le ministère. Il a rappelé que le ministère a soumis le site (57 hectares) proposé de la zone logistique, le 21 novembre 2016, à la Commission supérieure pour former un patrimoine foncier au profit du réseau national des zones logistiques et a obtenu l'accord, puis celui du ministère le 6 septembre 2017. Et de souligner que le réseau national des zones logistiques couvre 3.200 hectares, ajoutant que son département œuvre à la mobilisation des ressources financières pour garantir la réalisation de ces zones. Il a noté que l'étude d'identification des priorités à court et à moyen termes pour les zones logistiques comprend la réalisation de cinq zones, à savoir Bir Mcherga (Zaghouan), Radès (Ben Arous), Enfidha (Sousse) et Zarzis (Médenine), Bouchama (Gabès), outre l'ajout de la zone de Sfax. Ayara a souligné l'importance de la création d'une zone logistique à Béja, ainsi que de deux projets de ligne ferroviaire qui contribueront à offrir des opportunités d'investissement importantes.