Depuis quelques jours déjà, les festivités ont commencé sur l'artère principale de la capitale annonçant l'évènement le plus marquant de la saison culturelle tunisienne mais aussi arabe et africaine. Des scènes en plein air ont donné le ton, des performances et des chorégraphies pour conjurer le mauvais sort et annoncer le déploiement des écrans pour les JCC 2018. Hier soir, et pour la première fois à la cité de la culture, s'ouvre la semaine cinéphile par excellence, une soirée inaugurale organisée en grande pompe sur la scène du théâtre de l'opéra à 1.700 places. Le tapis rouge est déroulé, la montée des marches est éclatante, nos stars tunisiennes, arabes et africaines sont bien là, sur leur trente et un. Malgré l'identité cinéphilique et alternative profondément enracinée, les JCC ont gardé ce côté strass et paillettes que le public apprécie. La cérémonie d'ouverture fut un spectacle en soi, avec en maîtresse de cérémonie, la belle et talentueuse danseuse et comédienne Sondos Belhassen, qui a choisi d'ouvrir la soirée avec une courte performance dansée, une image en mouvement empruntée à la chorégraphe Carolyn Carlson. La programmation de la 29e session nous promet des regards dévoilant l'étendue des problématiques actuelles, des films qui s'attachent à scruter l'absurdité humaine dans ses conflits avec ses propres réalités et donnent à voir une expression cinématographique personnelle et innovante. En tout, ce ne sont pas moins de 200 films qui seront présentés, toutes sections confondues, dont la plupart sont récents ou inédits. Trois prestigieux jurys auront à départager les films en compétition entre courts et longs métrages, fictions et documentaires, et première œuvre. Mais l'essentiel pour les JCC, c'est le beau marathon des films, et cette haute et intense dose du septième art.