Incroyable, mais hélas vrai: les moustiques ont fait récemment une réapparition subite dans plusieurs régions du gouvernorat de l'Ariana dont les plus touchées sont les délégations de La Soukra, de l'Ariana-Ville et de Raoued. Dans certaines communes, telles que Borj Louzir et la cité El Ghazala, «l'invasion» a été terriblement dévastatrice, avec des attaques massives, de jour comme de nuit, dans la rue, les édifices publics et, inévitablement, dans les maisons, rendant la vie dure aux habitants dont certains, a-t-on appris, ont dû se rabattre, à contre-cœur, sur les insecticides qu'ils ont fait sortir des tiroirs! «Si c'était en été, cela aurait été normal, mais là, nous sommes au mois de novembre», lance l'un d'eux, visiblement dépité. «Si le phénomène paraît bizarre, la passivité des municipalités l'est encore davantage», s'insurge un autre. Mais, comment cela fait-il que les moustiques jouent les prolongations, alors que l'automne tire à sa fin et que l'hiver est à nos portes? «Il s'agit bien d'une situation exceptionnelle», répond, sous couvert de l'anonymat, une source de la municipalité de Raoued qui impute cette invasion surprenante «aux effets des pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur la région et qui ont provoqué inondations, débordements des oueds et éclatement de réseaux d'assainissement». Voulant dédramatiser les choses et... résorber la fureur des habitants, la même source indique que «la mairie a déjà préparé sa contre-attaque, en recourant, de nouveau, aux opérations de curage et de désinfection, promettant une fin imminente du "calvaire"». Acceptons-en l'augure.
