Un syndicat jusqu'au-boutiste Depuis l'annonce de la Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges) de boycotter les examens de fin du premier trimestre, les réactions ne se sont pas fait attendre. Coup sur coup, le Bureau exécutif de l'Ugtt a manifesté clairement son opposition à cette mesure en même temps, la Fges se montre intraitable. A cette réaction, réaction et demie de la Fges. Celle-ci se donne le droit d'en faire à sa guise sans avoir de compte à rendre qu'à ses bases. Persistant dans cette attitude ferme, la Fges a, même, publié un communiqué dans lequel elle expose les modalités pratiques de ce mouvement de protestation contre l'indifférence du ministère de l'Education face aux revendications du secteur, dont notamment, les questions des primes spécifiques, de la retraite anticipée et des conditions des établissements et de travail. D'autres points sont, également, à l'ordre du jour. Pour cela, la Fédération exige du ministère de tutelle d'engager «des négociations sérieuses» en vue d'améliorer la situation des enseignants et de leur assurer de meilleures conditions de travail. C'est à ce titre, donc, que ce syndicat se rebiffe et se dit déterminé à aller jusqu'au bout sans se plier à la volonté de qui que ce soit, fût-il l'instance suprême de l'Ugtt, à savoir le Bureau exécutif. Ainsi, donc, la Fges poursuit-elle sa politique intransigeante sans se soucier, outre mesure, de la forte vague d'hostilité aussi bien du côté de l'UGTT que du côté des parents, des élèves et de la société civile. La Fges détaille, dans son communiqué, censé organiser le déroulement du boycottage, toutes les démarches à suivre pour réaliser ce mouvement. Elle demande à tous les employés des établissements à se conformer aux directives en s'abstenant, pour les enseignants, de remettre les sujets des devoirs à l'administration. Toutefois, elle précise que ces devoirs doivent être élaborés comme s'ils allaient les faire passer. Aux responsables d'établissements, elle demande de ne pas accepter lesdits sujets qui leur seraient remis par les enseignants et, par conséquent, de ne pas les imprimer. De ce fait, les périodes réservées aux devoirs de synthèse sous forme de semaine ouverte (du 26 novembre au 1er décembre) et de semaine bloquée (du 3 au 8 décembre) seront considérées comme des périodes normales. La Fges recommande aux enseignants d'accepter les calendriers des examens qui leur seront distribués. Le déroulement de la période qui s'étalera du 26 novembre au 8 décembre se limitera à dispenser les cours de façon normale et selon les emplois du temps de chaque enseignant. Il semble, donc, que les responsables de la Fges ne reculeront pas. Même face au refus de la Centrale syndicale. Le SG adjoint de l'Ugtt, Bouali Mbarki, a beau affirmer que le boycottage des examens n'aura pas lieu, la réalité, telle qu'elle est présentée par le syndicat du secondaire est différente. Quels sont les éléments que possède le SG adjoint de l'Ugtt pour faire de telles déclarations ? Y a-t-il des garanties obtenues de la part de responsables de la Fges ? Si un revirement est possible, pourquoi ce manège et ces déclarations contradictoires venant des deux côtés ? Les nerfs des élèves et des parents sont à bout. Il n'y a pas lieu de continuer à jouer à ce mauvais jeu. Les instances de l'Ugtt ne paraissent pas faire le poids devant les ténors de la Fges au vu des déclarations de certains syndicalistes. Alors à qui se fier si l'un souffle le chaud tandis que l'autre persiste à souffler le froid ?