La combinaison d'aléas naturels fréquents et de vulnérabilités multidimensionnelles risque de causer de lourdes pertes aux populations, aux infrastructures, à l'économie des pays vulnérables aux changements climatiques. Les risques climatiques induisant les catastrophes sont des menaces pour le développement durable et peuvent entraver la croissance économique et sociale des pays Le développement économique ne peut être durable que s'il est résilient face aux risques de catastrophe. En effet, les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables ne sont pas viables sans une prise en compte des aléas climatiques et des risques de catastrophe. L'intégration de la réduction des risques de catastrophe dans les stratégies et les plans de développement à l'échelle nationale et locale a contribué à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité sociale et à la préservation de l'environnement et du développement durable. Les politiques de réduction des risques de catastrophe et les mécanismes institutionnels existent, mais ne se sont pas développés sur un pied d'égalité dans les pays arabes et africains. Leur efficacité reste limitée, ce qui nécessite l'adoption d'une approche stratégique et intégrée pour améliorer les mesures de gestion et de réduction des risques de catastrophe. Evaluer les progrès accomplis Le Forum Afrique-Arabe sur la réduction des risques de catastrophe a offert l'opportunité aux gouvernements et aux parties prenantes d'évaluer les progrès accomplis et de réaffirmer leur engagement à mettre en œuvre le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. C'est également un cadre d'appui à la mise en place de stratégies et de programmes de réduction de risques de catastrophe à travers la facilitation de la coordination et du partage des connaissances et des bonnes pratiques entre les gouvernements. Cet événement d'envergure régionale a ainsi permis de mettre en évidence la vulnérabilité accrue due aux risques de catastrophe liés aux changements climatiques auxquels sont confrontés les pays et les communautés. A titre d'exemple, l'Irak et la Tunisie font face à une vague de sécheresse croissante qui accentue la pénurie d'eau et accélère l'expansion des terres arides, diminuant, ainsi, le rendements agricole, ce qui amplifie la pauvreté et la vulnérabilité sociale. En outre, les inondations et la sécheresse dans les pays fragiles de la corne de l'Afrique suscitent d'énormes inquiétudes quant à la stabilité et la cohésion sociale. La décennie 2007-2017 a été marquée par la sécheresse provoquée par les changements climatiques. Etant donné l'ampleur des risques de catastrophes liés au climat ayant des conséquences négatives à tous les niveaux, il est de plus en plus impératif de veiller à ce que le développement économique intègre le facteur des changements climatiques et d'informer sur les risques afin d'atteindre et d'assurer sa durabilité. L'accord de Paris et le cadre de Sendai L'accord de Paris et le Cadre de Sendai ont établi le lien étroit existant entre la réduction des risques de catastrophe et l'adaptation aux changements climatiques. Un appel a été lancé pour adopter des approches intégratives de gestion des risques liés aux changements climatiques et renforcer la résilience au niveau mondial et aux niveaux national et local, sachant que le lien entre l'adaptation aux changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes n'est pas encore suffisamment mis en avant dans les stratégies de prévention des pays arabes et africains. La plateforme Afrique Arabe a fourni l'occasion de débattre du rapport régional sur la résilience des villes arabes initié conjointement par le Programme des Nations unies pour le Développement, l'Organisation des Nations unies pour l'Habitat et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR). Ledit rapport vise à promouvoir de nouvelles idées sur la gestion des risques liés au climat auxquels font face les villes urbaines de la région arabe. Il présente également des études de cas illustrant les actions entreprises par les villes participantes, notamment Aïn Draham en Tunisie, Khartoum au Soudan, Aqaba à Amman, Petra en Jordanie, et Saïda, Metn, Byblos et Baalbek au Liban pour s'adapter aux changements climatiques.