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Echange d'expériences pour mieux appréhender les fléaux naturels Forum arabo-africain sur la réduction des risques de catastrophes naturelles - Plateforme Afrique-Arabe
Une plateforme «Afrique-Arabe» sur la réduction des risques de catastrophes naturelles a été organisée hier à l'hôtel Laico de Tunis dont le thème principal est «Œuvrer pour un développement durable inclusif et qui prend en considération les risques de catastrophe». Cet événement a réuni environ 900 participants africains et arabes, dont des ministres, des personnalités de haut rang, des responsables de la réduction des risques de catastrophe, en plus des organisations gouvernementales et internationales impliquées, des organisations des Nations unies, des organisations de la société civile ainsi que celles des pouvoirs locaux. Cette plateforme est une concrétisation des préconisations du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. C'est aussi une plateforme d'échange d'expériences et de discussion entre experts destinée à servir de cadre de travail pour l'élaboration d'une politique de soutien servant à la réalisation des objectifs du développement durable et pour l'amélioration de la qualité de vie des citoyens. C'est également une occasion pour consolider les compétences tunisiennes à faire face aux effets des changements climatiques et aux catastrophes naturelles qui surviennent dans certaines régions, à l'instar des inondations qu'a connues récemment le gouvernorat de Nabeul. Ceci nécessite d'abord des plans et des stratégies, aux contours clairs, pour s'adapter aux futurs changements, trouver des mécanismes à même de renforcer la capacité à faire face à ces catastrophes naturelles et enfin renforcer les échanges pour bénéficier des compétences et expériences arabes dans ce domaine. Sur le plan national, il est attendu que cette plateforme entraîne un effet de mobilisation des partenaires de divers bords pour appuyer la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophe à travers l'échange d'expériences et d'expertise en matière de veille, de planification et d'intervention efficace dans les situations de catastrophe naturelle. Sur le plan international, il est attendu que les Etats soient appelés à appuyer les investissements visant à réduire les risques de catastrophe, à consolider leur rôle et à plus de coopération et d'entraide entre eux dans les différentes étapes d'intervention. De graves impacts et conséquences… De par le monde, les catastrophes continuent d'avoir de graves impacts et conséquences sur les populations, leurs moyens de subsistance et leur environnement. Les changements climatiques augmentent la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes qui entraînent ces risques. Les catastrophes, les pertes et les dommages qui en résultent sont souvent le résultat d'une faible planification qui augmente les risques et rend les communautés plus vulnérables à leurs effets. Les efforts actuels sont déployés pour la réponse, le relèvement rapide et la reconstruction, mais il est essentiel de souligner la nécessité d'une action proactive en matière d'évaluation et de réduction des risques. Pour une meilleure réduction des risques de catastrophes Pour y parvenir, il est primordial de prendre en compte les impacts à long terme et les solutions mises en œuvre dans les différents contextes socioéconomiques. En ce sens, nous disposons d'une meilleure compréhension du fait que les solutions grises, faisant référence aux infrastructures de génie civil classiques, doivent être considérées de pair avec les solutions fondées sur la nature. Ces dernières sont des approches mixtes ou « hybrides » permettant de relever les défis de société, tels que les risques de catastrophes. Par conséquent, une collaboration intersectorielle renforcée entre les acteurs de l'environnement, du développement et de l'aide humanitaire est cruciale pour une réduction efficace des risques de catastrophe et pour assurer la cohérence qui se base sur des approches intégrées de réduction des risques de catastrophes et d'adaptation aux changements climatiques. Encourager ces approches dans un cadre de développement durable va au-delà de la réponse ou de la remédiation aux impacts et conduit au renforcement de la politique publique en matière de réduction des risques de catastrophes. Des études ont montré qu'il est majoritairement plus rentable d'investir dans la préservation des écosystèmes que de construire des infrastructures artificielles. A titre d'exemple, les écosystèmes tels que les zones humides sont des infrastructures naturelles qui peuvent aider à atténuer les effets matériels des catastrophes. Sur le plan économique également, le coût de gestion des mangroves et des marais salants est deux à cinq fois moins élevé que celui des vagues déferlantes submergés, la solution la plus couramment adoptée. Et ce chiffre ne prend pas en compte les avantages complémentaires apportés par les mangroves, à savoir la nourriture, le bois, les médicaments. Pour toutes ces raisons, de plus en plus d'acteurs plaident en faveur de solutions fondées sur la nature pour explorer les opportunités de réduction des risques de catastrophes, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable et des engagements climatiques, y compris l'Accord de Paris et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. Ce side event s'appuiera sur les expériences des parties prenantes, de la société civile, des gouvernements et des organisations internationales pour examiner comment mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature pour une réduction efficace des risques de catastrophe en Afrique et dans la région arabe.