Les bonnes pratiques pour une meilleure gouvernance des établissements et entreprises publics se focalisent essentiellement sur l'optimisation de la performance des différentes fonctions du contrôle interne au sein de l'entreprise publique, à savoir l'audit interne, le contrôle de gestion, le management des risques, l'inspection, la comptabilité et le contrôle des dépenses Le Haut Comité du contrôle administratif et financier (Hccaf) vient de lancer un guide de bonnes pratiques qui vise à optimiser le fonctionnement des diverses cellules du contrôle interne au sein de l'entreprise. L'élaboration de ce guide s'inscrit dans le cadre de la nouvelle approche préventive adoptée par le comité, en matière de lutte contre la corruption et la mauvaise gestion. Le président du Hccaf, M. Kamel Ayadi, a tenu hier à la Cité de la culture, une journée de sensibilisation à l'occasion du lancement du guide des « bonnes pratiques pour une meilleure gouvernance des établissements et entreprises publics », en présence d'un bon nombre de hauts cadres des secteurs public et privé ainsi que des représentants de la société civile. Dans son mot d'ouverture, M. Ayadi a fait savoir que l'élaboration de ce guide s'inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts déployés par le comité dans sa nouvelle approche adoptée en matière de lutte contre la corruption et la mauvaise gestion au sein des établissements publics. En effet, ce guide est la deuxième publication éditée par le Hccaf, après la sortie de la première publication intitulée « Guide du gestionnaire public » qui comporte les bonnes pratiques du gestionnaire public. Le président du Haut comité a expliqué que les « bonnes pratiques pour une meilleure gouvernance des établissements et entreprises publics » se focalisent essentiellement sur l'optimisation de la performance des différentes fonctions du contrôle interne au sein de l'entreprise publique, à savoir l'audit interne, le contrôle de gestion, le management des risques, l'inspection, la comptabilité et le contrôle des dépenses. S'affranchir de la peur de prendre des décisions A cet égard, M. Ayadi a expliqué que ce manuel fixe les mécanismes d'un fonctionnement cohérent des différentes cellules de contrôle interne au sein de la même entreprise. L'objectif est d'améliorer la gouvernance des entreprises et établissements publics, tout en réduisant les impacts de la mauvaise gestion. Par ailleurs, le président du Haut comité a expliqué que l'élaboration du guide s'est basée sur des expériences réussies de certaines entreprises en matière de contrôle interne. Cette approche préventive encouragera le gestionnaire public à prendre l'initiative et s'affranchir de la peur de prendre des décisions, généralement inhérentes à une stigmatisation de l'administrateur public. « L'optimisation du contrôle interne allège la responsabilité du contrôle externe effectué que ce soit par l'exécutif ou par des organismes tiers qui généralement, sanctionnent le gestionnaire public suite à des fautes commises. Sa condamnation a engendré une crainte de prendre les décisions et a altéré la confiance dans les établissements publics. Ce qui n'est pas le cas dans l'audit interne. Le gestionnaire public pourrait ainsi développer l'esprit d'initiative », explique M. Ayadi. Il a affirmé que la phase d'intégration et de diffusion sera bientôt entamée. Elle se fera à l'échelle régionale et d'une manière assistée, à travers des sessions de formation destinées aux gestionnaires publics dans les collectivités locales.