Cinq conventions de partenariat ont été signées hier à Tunis entre le Qatar Friendship Fund (QFF) et des institutions financières tunisiennes pour l'octroi d'un crédit de 15 millions de dollars, soit plus de 34 millions de dinars. Cette signature a été effectuée en présence de Ridha Chalghoum, ministre des Finances, Khalifa Ben Jassem El Kouari, directeur général du Fonds qatari de développement, et Saâd Ben Nasser El Hamidi, ambassadeur du Qatar en Tunisie Les institutions financières concernées par les conventions sont Zitouna Tamkeen, la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme), Enda Tamweel, Microcred et Assad Tamweel. Selon Soltane el Oussiri, Directeur des projets internationaux à QQF, ces partenariats couvriront la période 2019-2021, avec un focus sur les régions défavorisées. Créée depuis 2013, le Qatar Friendship Fund a permis la création de 27 mille emplois en Tunisie. Avec la signature de ces conventions de partenariat, il vise la création de 100 mille postes d'emploi d'ici 2021. Selon Ridha Chalghoum, ministre des Finances, les projets du QFF s'inscrivent dans les priorités du gouvernement pour l'employabilité des jeunes, surtout avec les pressions exercées sur les finances publiques rendant difficiles les recrutements dans la fonction publique. Pour Khalifa Ben Jassem El Kouari, Directeur Général du Fonds Qatari de Développement, les conventions de partenariat signées ont pour objectif d'encourager les jeunes à la création d'entreprise et de lutter contre le chômage. De son côté, Son Excellence l'ambassadeur du Qatar en Tunisie, Saâd Ben Nasser El Hamidi, a souligné que ces partenariats permettront de créer plus d'emplois pour les jeunes Tunisiens et de soutenir le développement économique de la Tunisie. On indique que les projets financés par le fonds qatari, durant la période précédente, ont concerné les catégories sociales défavorisées. Ainsi, 89,6% des bénéficiaires sont des régions intérieures, 45,8% sont des femmes et 52,5% sont des jeunes. Des objectifs qui seront poursuivis pour la prochaine période afin de permettre à ces catégories un accès plus facile au financement, contribuer à la réalisation de la justice sociale et réduire les disparités régionales. Des objectifs ambitieux Pour Laâbid Zaâfran, P.-d.g. de la Bfpme, le partenariat avec la QFF est un partenariat renouvelé puisque la Banque a déjà bénéficié du financement de ce fonds en 2013, permettant de créer 241 PME et 3.957 emplois. Il a indiqué qu'une ligne de financement de 15 millions de dinar sera mise à la disposition de la Bfpme avec un taux d'intérêt convenable à 4%, pour une période de remboursement de dix ans. Ce qui permettra à la Banque d'accorder des crédits à des taux convenables en comparaison des banques d'investissement. Ainsi, on vise la création de 15 mille postes d'emploi directs et indirects d'ici 2021, soit 3.000 emplois par an. La convention stipule aussi la formation et l'encadrement de 5.000 jeunes promoteurs à travers des ateliers d'assistance organisés par la Banque dans le domaine de création de projets. Il s'agit également d'encourager le financement des projets ayant une activité exportatrice dans différents secteurs économiques, en consacrant un taux de 5% à ce genre de projet. Pour Zitouna Tamkeen, on prévoit également la création de 15 mille emplois directs et indirects, à raison de 5.000 emplois par an. En ce qui concerne Enda Tamweel, l'objectif est de créer 20 mille emplois directs et indirects à travers des startup et d'orienter 30% de la valeur du financement vers les promoteurs dans les régions intérieures. De même, Microcred est appelé à permettre la création de 24 mille emplois directs et indirects, dont 450 emplois à travers des startup. L'association Assad Tamweel aura à profiter de la ligne de financement pour créer 15 mille postes d'emploi directs et indirects, dont 2.000 à travers des startup et aussi l'encadrement de 5000 jeunes promoteurs.