Les institutions publiques chargées de la gestion de la filière laitière sont responsables de la situation par laquelle passent les professionnels au niveau de la production, de la collecte et de la fabrication, qui ont accumulé des pertes, ce qui a eu pour conséquences un manque de lait et de beurre sur le marché local. Les représentants de la filière laitière (producteurs, collecteurs et industriels), réunis le mercredi 28 novembre 2018, au siège de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) pour étudier les difficultés par lesquelles passe la filière ont, constaté l'accumulation des pertes suite à l'augmentation de la flambée des prix des matières premières, comme les produits fourragers, l'électricité, le gaz et la main-d'œuvre. Les participants à la réunion ont constaté aussi avec amertume le non-traitement de leurs doléances par le gouvernement qui continue à appliquer une politique de fuite en avant, sans tenir compte de ses effets néfastes traduits par le sacrifice d'une bonne partie du bétail. D'où la crise financière que connaissent plusieurs entreprises industrielles, dont certaines ont mis la clé sous le paillasson, à l'instar de celle qui se trouve à Sidi Bouali. Pertes cumulées D'autres entreprises de production, de collecte et d'industrie sont également menacées du même sort. Les institutions publiques chargées de la gestion de la filière laitière sont responsables de la situation par laquelle passent les professionnels au niveau de la production, de la collecte et de la fabrication, qui ont accumulé les pertes, ce qui a eu pour conséquence un manque de lait et de beurre sur le marché local. Les professionnels refusent catégoriquement l'importation de ces produits et, partant, le renforcement du système de production étranger aux dépens de la filière nationale. Les participants considérent que le choix de l'importation et la non-promotion de la production locale constitue une adhésion effective à la politique de l'accord de libre-échange, complet et approfondi avec l'Union européenne. Ils ont manifesté, par ailleurs, leur solidarité avec la société «Albène» de Sidi Bouali, dont la fermuture a causé la perte de plus de 600 postes d'emploi directs sans compter les dettes auprès des centres de collecte. Les participants rappellent leurs doléances formulées au chef du gouvernement le 12 octobre 2018 qui consistent notamment à augmenter le prix du lait à la production pour atteindre les 1,100 dinar le litre. Les professionnels demandent, en outre, la révision de la prime de collecte réservée aux centres de collecte ainsi que la prime d'exploitation. Il est nécessaire, en outre, de définir des délais précis pour sortir le lait demi-écrémé du système de compensation et d'en allouer les fonds à la promotion de la filière. Les professionnels proposent, en outre, la révision de la gouvernance de la filière, de s'orienter progressivement à la vérité des prix, d'intervenir en urgence pour traiter la situation financière difficile de la centrale laitière de Sidi Bouali.