La galerie «Elbirou» de Sousse abrite l'exposition collective «Seconde vie» dans sa 4e édition. Au total, 17 artistes professionnels venant de Tunis, Gabès et Sousse ont pris part à cette exposition. Karim Sghaier, responsable de la galerie Elbirou à Sousse, nous a indiqué à cette occasion que pour fêter ses 3 ans d'existence (ouverture le 5 décembre 2015), la galerie Elbirou a organisé cette exposition collective intitulée «Seconde vie» où 17 artistes invités ont présenté des œuvres leur donnant une visibilité et «une seconde vie» créative. Il a rappelé que cette galerie est une plateforme culturelle indépendante vouée à la présentation de l'art contemporain. L'artiste plasticienne Asma Ghiloufi, enseignante et chercheuse en design à l'Isbas, a présenté ses travaux qui reposent sur des dessins réalisés avec des tampons et du crayon à graphite mentionnant des rapports intimes entre objets divers (parapluies, chapeau melon...) sur fond de portraits de mannequins. «L'espace Elbirou, faisant lui-même l'objet d'un détournement de vocation, exprime, tout comme l'art qu'il expose durant "Seconde vie", la volonté de s'étendre au-delà de ses marques originelles. C'est à l'image de cette extension que résonne la réplique des artistes invités, reprenant, retrouvant, repensant et reconduisant un lieu, un objet ou un art, en puisant dans son aptitude à vivre encore, à vivre autrement», nous a-t-elle déclaré, tout en enchaînant : «Ce que dissimule une idée en art comme possibilités de matérialisation est probablement définissable et sensiblement limité. Ce que révèle, en revanche, un art mis en œuvre, comme idées de revisiter est sans mesure. Il s'agit non seulement de ce que donne à imaginer, à penser et à créer l'empreinte du temps sur l'artefact d'art soit-il ou d'usage, mais aussi de ce que pousse sa propre histoire à lui espérer comme autre dessein, autre forme et autre existence». L'artiste-plasticien Oussama Troudi, lui, enseignant des théories de l'art à l'Isbas, a présenté des œuvres originales ayant pour thème «l'accrochage, acte de création à part entière», donnant à voir un style abstrait et des techniques mixtes (acrylique, plâtre, clous, fils et vis). «Cette exposition est une occasion de reprendre mes travaux déjà effectués en 2016 afin de rouvrir le chantier de la création. Mes travaux rendent hommage à l'accrochage comme acte de création en focalisant la lumière sur les éléments qui se cachent entre les œuvres et les cimaises. C'est un jeu plastique mettant en relation des vis, des clous et des fils arrangés et maintenus sur un support fragile en plâtre», nous a-t-il affirmé. Notons que d'autres tableaux n'ont pas manqué d'originalité et ont témoigné d'un grand effort de création et de créativité. Des œuvres réalisées par les artistes : Wissem El Abed, Najah Zarbout, Alya Dérouiche Chérif, Irane Ouannès, Mohamed Amine Hammouda, Houda Chaouech, Nadia Rjiba, Nadia Ajili, Amir Chelly, Hala Hannachi, Habiba Kéfi. Une exposition à voir de près !