Des recommandations ont été émises à l'issue d'un échange entre des acteurs de la société civile et des universitaires. Le débat autour des questions migratoires a été soulevé dans un cadre pluridisciplinaire basé sur une approche comparée qui a pris en considération les propositions des acteurs de terrain. Les participants ont convenu de la nécessité d'établir des passerelles de dialogue entre le gouvernement et les organisations de la société civile (OSC) sur les questions migratoires et d'approfondir la consultation avec ces dernières avant l'adoption de la Stratégie nationale migratoire par l'ARP. Il s'agit également de constituer un collectif d'OSC pour agir plus efficacement auprès des pouvoirs publics et se référer à eux avant la signature d'accords bilatéraux et régionaux notamment avec l'UE. La société civile doit être ainsi prévoyante en alimentant les réflexions sur les questions sociétales les plus urgentes. Les participants ont parlé également de renforcer les capacités de la société civile pour mieux argumenter les plaidoyers, d'allouer les ressources nécessaires aux administrations responsables des questions migratoires. Il faut, par ailleurs, renforcer les rapports entre les OSC et les structures universitaires (laboratoires, unités de recherche), former les journalistes et les acteurs des médias sur la question migratoire, afin de déconstruire les stéréotypes liés à l'immigration et l'organisation de campagnes en collaboration avec la société civile afin de propager la culture du respect des droits des réfugiés et de mettre en place des dispositifs en vue de les garantir.