US Monastir : Faouzi Benzarti confirmé pour la saison prochaine    Mohamed Kouki nommé nouvel entraîneur du Club Sportif Sfaxien    Elyes Ghariani - Désinformation et intérêts cachés : comment l'Occident façonne la géopolitique de l'Irak à l'Iran    Pourquoi les Tunisiens à l'étranger choisissent toujours Hammamet et … Djerba ?    L'Iran frappe de nouveau : nouvelle salve de missiles contre le nord de l'entité sioniste    Une vidéo manipulée de manifestants israéliens “pro-Iran” circule dans un contexte de fortes tensions    L'Iran frappe le cœur du renseignement sioniste    Berlin Ons Jabeur en quarts de finale face à Markéta Vondroušová    Ennakl Automobiles lance le Cupra Terramar sur le marché tunisien    Demande de dissolution d'Ennahdha et Hizb Ettahrir : la réponse du gouvernement    Lutte contre les criquets pèlerins : la Tunisie reçoit un appui régional et international    Huawei dévoile ses innovations pour moderniser le secteur financier tunisien    Tunisiens piégés par une fausse promesse d'emploi : jusqu'à 65 000 dinars envolés !    Un homme incarcéré pour avoir empêché une élève de passer le bac en déchirant sa convocation    Skylight Garage Studio : le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Festival Au Pays des Enfants à Tunis : une 2e édition exceptionnelle du 26 au 29 juin 2025 (programme)    Grève générale à la CTN à partir de cette date    Sfax : cinq morts parmi les forces de sécurité dans un accident de la route    WTA Berlin : Ons Jabeur en demi-finales en double et en quarts en simple    Tunisair - Evolution des indicateurs de l'activité commerciale pour avril et mai 2025    Les Tunisiens en Iran sont en sécurité, assure le ministère des Affaires étrangères    Prolifération d'algues au large de Monastir : Hamdi Hached alerte sur un phénomène inquiétant    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Météo en Tunisie : des pluies attendues sur plusieurs régions    Un séisme de magnitude 6,1 frappe le Japon    L'OACA lance des cartes de parking électroniques à l'aéroport Tunis-Carthage !    Le CNRD presse les banques à respecter les décisions de la Banque centrale    33.000 élèves passent aujourd'hui le concours de la neuvième    ARESSE, une initiative pour relever les défis environnementaux    Un hôpital touché en Israël et 47 blessés par des tirs iraniens, Netanyahu menace Khamenei    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Bassem Ennaifer : vers une croissance de 3,9% en 2027    Hasna Jiballah loin de ses objectifs, l'échec cuisant des sociétés communautaires    Caravane Al Soumoud 2.0 en préparation : Ghassen Henchiri annonce une suite à l'initiative    Le Chef de l'Etat reçoit le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger : Le front diplomatique au service de la libération nationale    Lutte contre la criminalité et la spéculation : Saïed donne ses instructions    Fonction publique et institutions : L'heure du tri et de la restructuration    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Ons Jabeur bat Jasmine Paolini et se qualifie pour les quarts de finale du WTA 500 de Berlin    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    Caravane Soumoud : retour vers la Tunisie après la libération des personnes arrêtées    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    Coupe du monde des clubs 2025 : sur quelle chaîne suivre Manchester City face au Wydad ?    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'art de la calligraphie
Exposition «Dwaya» au Central Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 12 - 2018

C'est en plein cœur de Tunis, un lieu mis à la disposition d'artistes peintres, calligraphes et exposants divers, qu'un collectif d'artistes libyens a exposé ses œuvres au public tunisien, épris par le vertige de la découverte.
En ce mois de décembre et par un début d'une soirée hivernale pluvieuse, des férus d'arts se sont empressés de découvrir l'exposition d'artistes libyens, venus étaler leurs œuvres faites la plupart de calligraphie : lettres en arabes, retranscrites sur le mur ou sur des tableaux, prônant quelques versets coraniques ou des mots extraits de la littérature arabe, suffisamment imposants afin d'attirer l'attention d'un public déjà présent en masse mais également d'un grand nombre de curieux passants, qui ont choisi de faire une escale sur place.
Une écriture en arabe, dans l'intitulé de l'exposition «Dwaya – Art of hurûfiat», ou «L'art des lettres arabes». Huit artistes ont dirigé les rênes de cette exposition qui se clôturera sur place aujourd'hui 19 décembre. Une artiste Takwa Abou Barnoussa, entourée d'Ahmed Baroudi, Achref Souissi, Radhouen Zanneti, Omar Jomni, Adnen Maïtig, Mohamed ben Lamine et Mohamed Kharroubi sont les hôtes de cet évènement.
Les œuvres étaient étroitement liées par la seule thématique régnante de l'expo, qui était spécifiquement «La calligraphie arabe» sous différents aspects. Cette action artistique inédite dans son genre a pu voir le jour grâce au projet « Breaking the ice», créé sous la houlette de l'ambassade d'Allemagne, d'où la présence, le jour de l'inauguration, de l'ambassadeur allemand et d'un corps diplomatique, qui ont fait le déplacement afin de profiter des 22 œuvres accrochées.
Takwa Abou Barnoussa présente la nuit de l'exposition, nous a révélé les coulisses d'un travail important, qui a pu être montré en Libye sous haute tension. Elle raconte : «On devait passer par de nombreuses autorités sur place afin de pouvoir obtenir une autorisation finale qui nous permettra d'exposer. C'était exténuant ! On ne savait pas trop où donner de la tête : comme il y avait au moins deux gouvernements, il fallait quand même passer par eux, même l'officieux. La sécurité, par contre, y était en permanence présente tout comme le public sur place, fortement attiré par cette lueur artistique qui s'est créée autour d'eux. Comme il est novice, le public se contente de regarder là-bas, de gâter sa vue, de passer un bon moment en découvrant», déclare-t-elle satisfaite, mais en précisant que tout ne s'est fait qu'à Tripoli, et qu'ils finiront par exposer ailleurs, dans des zones moins risquées, tout aussi calmes que la capitale.
Le projet «Breaking the ice» est à vocation artistique. Il a vu le jour grâce à un journaliste allemand, qui est passé par la Tunisie, en pleine période de la révolution avant de se déplacer en Libye, initialement pour une mission mais finalement, il s'y est installé 4 ans, avant de revenir en Tunisie. Il a créé un journal citoyen, entre autres, en collaboration avec des activistes et artistes libyens, progressistes et dotés de talents et transgressifs : ils innovent, s'en prennent à des sujets tabous, se réinventent. Henda Chennaoui, journaliste, activiste et collaboratrice sur le projet, atteste de cette effervescence, qui l'a encouragée davantage à travailler sur ce projet. Elle se rappelle : «Leur vie chez eux est devenue impossible et ils venaient souvent se reposer en Tunisie. Seulement, ils se retrouvaient aussitôt stigmatisés, voire rejetés par la société juste parce qu'ils sont libyens et ça les éloignait du réseau qui aurait pu leur permettre de persévérer dans leur travail. Notons les similarités avec les artistes tunisiens qu'ils possédaient, tout leur permettait de créer ici, d'où cette rencontre. On n'a rien fait là-bas, tout se faisait ici. Organiser les événements ici avec des libyens était déjà difficile à cause de l'instabilité sociopolitique qui a régné : fermeture d'espace aérien, difficulté de se déplacer, etc. Mais ils ont résisté, et dans l'union, on a pu créer cette initiative», conclut-elle enthousiaste.
L'expo a été suivie par un cortège qui a entraîné les conviés dans un lieu à quelques mètres, sous les rythmes d'un chant populaire, vraisemblablement libyen. Arrivés à bon port, un couple et un calligraphe avaient déjà squatté le lieu à des fins artistiques : le tandem a présenté une danse de tango et le deuxième, face au mur, dessinait une ultime calligraphie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.