Pour leur deuxième participation à la Coupe du monde des clubs, les « Sang et Or » ont fait légèrement mieux qu'en 2011. Face aux Mexicains de Guadalajara, ils ont arraché la cinquième place au classement mondial. Pour ce faire, il a fallu passer par la séance des tirs au but. Avant le départ pour les Emirats arabes unis, les supporters « sang et or » et même certains observateurs aspiraient à voir l'Espérance de Tunis affronter le Real Madrid. Même si le rêve est toujours permis, la réalité du terrain était tout autre. Et s'il y a une chose sur laquelle Mouîne Chaâbani avait raison d'insister avant de s'envoler pour Dubaï, c'est le fait de passer d'abord le cap du premier match avant de penser à la suite des évènements : «Notre premier objectif est de passer le cap du premier match. Le reste suivra», nous a-t-il déclaré avant de prendre l'avion pour Dubaï. Sauf que le technicien « sang et or » ne s'attendait pas à la petite prestation de ses joueurs face aux Emiratis d'Al Aïn. Et c'est cela qui pose problème. Les joueurs devaient être motivés d'eux-mêmes et, surtout, avaient pour responsabilité d'honorer les couleurs du club dans une compétition de grande envergure et aussi prestigieuse que la Coupe du monde des clubs. Méconnaissables ?!!! Remporter la Ligue des champions dans les conditions difficiles qu'on connaît et au moment où les moins sceptiques commençaient à en douter, c'est un exploit. Une consécration qui devait forger la personnalité de chaque joueur et, par conséquent, rendre la personnalité de l'équipe encore plus forte. Ce qu'on reproche à Khalil Chammam et ses camarades, c'est leur manque d'application sur le terrain et, surtout, l'indiscipline de certains joueurs, Anis Badri et Houcine Rabii en particulier, expulsés contre CD Guadalajara. Bref, nous n'avons pas reconnu la force de caractère et la rage de vaincre qui ont caractérisé le jeu des « Sang et Or » lors de la demi-finale retour de la C1 africaine face à Primeiro de Agosto et la double confrontation contre Al Ahly du Caire en finale de l'épreuve continentale. Ce qui intrigue dans la participation de l'Espérance de Tunis à la Coupe du monde des clubs, ce n'est pas la défaite en elle-même lors du premier match face à Al Aïn, mais plutôt la manière. Il faut reconnaître aussi que le club émirati s'est bien préparé pour la Coupe du monde des clubs en recrutant des joueurs valeureux, à l'image du Brésilien Lucas Caio, le Japonais Tsukasa Shiotani, le Suédois Marcus Berg et, à un degré moindre, l'Egyptien Hussein El Chahat. C'est dire que le football est aussi une affaire d'argent. Ce n'est plus seulement une affaire de talent. Pour revenir à l'Espérance Sportive de Tunis, il est impératif de mettre en avant le mérite de Rami Jéridi qui a sorti un grand match devant les Mexicains de CD Guadalajara. Si l'Espérance de Tunis a terminé la Coupe du monde des clubs au Top 5, c'est en grande partie grâce à lui et il est important de le souligner. Pour finir, s'il y a des enseignements majeurs à retenir de la seconde participation de l'Espérance de Tunis à la Coupe du monde des clubs, c'est que les résultats viennent avec le temps. Pour ce faire, il faut remporter davantage de Ligues de champion africaines pour pouvoir gagner en expérience. Ne dit-on pas que c'est en forgeant qu'on devient forgeron.