Un braquage qui a mal tourné. Le rejet de l'étranger est inhabituel à la Tunisie, terre connue pour son hospitalité ! L'Association des Ivoiriens en Tunisie a annoncé sur sa page facebook le décès de son président survenu dimanche 23 décembre 2018 à La Soukra, suite à une agression barbare perpétré par des délinquants. Il aurait succombé à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital Mongi Slim. Les actes à caractère raciste se sont multipliés ces dernières années au point que l'ARP a amendé une loi qui criminalise le racisme avec des peines d'emprisonnement plus lourdes. Pourtant, le phénomène ne semble pas diminuer dans les espaces publics ou clos. Comme si la Tunisie avait besoin d'événements sensationnels et heurtant l'opinion publique en période de transition démocratique. La criminalité en Tunisie prend des proportions inquiétantes, vu la délinquance qui a atteint un nouveau cap jamais franchi. Les statistiques publiées ces derniers temps le prouvent. Le meurtre, il y a deux semaines, d'une Ukrainienne suite à un braquage ayant mal tourné, n'est pas un acte isolé envers la diaspora étrangère en cette calamiteuse fin d'année. L'assassinat de Falikou Coulibaly est la goutte de trop et jette un pavé dans la mare. Un acte lâche et indigne L'agression de trois Congolais, il y a deux ans, pratiquement jour pour jour reste dans les mémoires. Mais c'est la dernière agression d'une ressortissante de Côte-d'Ivoire dans le même quartier de la Soukra qui a ébranlé la communauté ivoirienne. La suite on la connaît avec la mort de cet homme qui avait vaillamment défendu ses concitoyens ivoiriens face aux agressions même si le lien n'est pas établi. Le racisme est un phénomène international qui frappe dans de nombreux foyers de la planète. Des Tunisiens ont été lâchement assassinés ces dernières années en Serbie, en Côte-d'Ivoire ou en République Démocratique du Congo. Du côté de l'A.I.T., c'est la confusion générale qui a régné hier, ses membres étant sous le choc suite au crime sans nom dont a été victime leur compatriote. Hormis l'effet d'annonce, aucune décision n'a été prise pour faire part de la position officielle de l'A.I.T. dans cette affaire. L'enquête suit son cours du côté de la police anti-criminalité qui a arrêté cinq suspects. Les prochains jours nous en diront plus sur cette sombre affaire.