C'est, sauf nouveau rebondissement, le bout du tunnel dans le conflit qui oppose la Cnam aux pharmacies privées. Les négociations vont bon train, alors qu'un renouvellement de la convention entre les deux parties ne devrait plus tarder. La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) et les pharmaciens d'officine ont convenu de signer en fin de semaine, le 12 janvier courant, une nouvelle convention régissant la relation entre les deux parties. Le nouvel accord permettra de faciliter la relation du citoyen avec la pharmacie privée, notamment dans la perspective de lancer la carte vitale au profit des affiliés de la Cnam, laisse entendre un communiqué publié par le ministère des Affaires sociales. En effet, lors d'une réunion tenue vendredi dernier, au siège du ministère des Affaires sociales et consacrée à l'examen des revendications des pharmaciens d'officine, il a été convenu de renouveler la convention entre la Cnam et les pharmaciens d'officine. Le communiqué précise que cette séance, tenue en présence des ministres de la Santé, du Commerce et des Affaires sociales, a porté ses fruits, d'autant plus que les deux parties ont « fait preuve de responsabilité et de compréhension ». A cet effet, le président de l'Union tunisienne des pharmaciens privés, Mustapha Laâroussi, nous a fait part de son optimisme et sa volonté de voir ce « marathon de réunions entre les deux parties aboutir prochainement à une nouvelle convention ». « Une série de réunions entre les pharmaciens et la Cnam a débuté vendredi dernier et se poursuivra jusqu'au 12 janvier prochain, nous estimons que toutes les parties sont conscientes du fait que cette convention doit revoir le jour », a-t-il expliqué, indiquant que les termes de cette convention sont purement techniques. Le président de l'Union tunisienne des pharmaciens privés n'a pas en revanche dévoilé les termes exacts de cette nouvelle convention, ni les points qui sont toujours à la traîne, précisant que d'autres éléments seront publiés quand la nouvelle convention sera signée. Même son de cloche chez le sous-directeur du syndicat des pharmacies, Naoufel Amira, qui a fait savoir, dans des déclarations médiatiques, qu'une série de réunions techniques aura lieu avec un groupe de représentants du gouvernement jusqu'à l'obtention d'un accord final entre eux et la Cnam. Retour sur les faits Le bureau national du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a décidé, rappelons-le, de ne pas renouveler l'accord sectoriel conclu avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) expiré depuis le 20 octobre 2018. En effet, le syndicat a appelé, en juin dernier, les propriétaires de pharmacies privées à être « prudents, vu le non-remboursement des dettes par la Cnam et l'ambiguïté du programme de réforme des caisses sociales ». Vous l'avez compris, le point de discorde n'est autre que les impayés de la Cnam auprès des propriétaires des pharmacies. Pourtant, la Cnam avait décidé de payer, en deux tranches, une partie de ses dettes auprès des pharmaciens, estimée à 50 millions de dinars. « Malgré les difficultés que connaît la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), nos dettes auprès des prestataires de services de santé seront remboursées», avait déclaré Salah Hmidet, porte-parole de la caisse, mais depuis, le conflit s'est poursuivi jusqu'à la reprise, vendredi dernier, des négociations portant sur le renouvellement de la convention entre les deux parties.