La raison a prévalu dans le conflit opposant la Caisse nationale d'assurance maladie et les pharmaciens d'officine, surtout avec l'apparition des prémisses d'un règlement de la crise, après une période d'hésitations qui a coûté cher aux contribuables, notamment en raison du refus des pharmacies privées de consentir à honorer les prises en charge de la Caisse, depuis au moins le mois d'octobre dernier. Le dialogue a porté ses fruits concernant la mésentente entre la CNAM et les pharmaciens d'officine et il semble que les deux parties se sont mises d'accord, permettant d'éviter de nouvelles souffrances aux malades qui ne pouvaient plus, depuis octobre dernier et pour certains bien avant, obtenir les médicaments nécessaires, parfois, même, pour leur survie et pour l'entretien de leur santé. Cet accord, annoncé vendredi, permet, certes, aux affiliés de la CNAM de respirer, mais il donne, surtout, une idée de l'inconscience des responsables, face à ce qu'endure le citoyen, ainsi que sur la voracité des propriétaires de ces pharmacies qui bénéficient d'importes largesses, au niveau des paiements, allant jusqu'à 90 jours. Il ne faut pas oublier, aussi, les magouilles pour ne pas payer le fisc, à travers les achats groupés des officines auprès de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) et des laboratoires pharmaceutiques. Cela montre, d'un côté, que la CNAM, comme tous les autres services de l'Etat, fait-fi des préoccupations du citoyen, au niveau même de ce qui lui est le plus cher, à savoir sa santé, alors que les pharmaciens ne pensent qu'au gain, oubliant le serment d'Hippocrate et le devoir de porter assistance à personne en danger Des négociations seront engagées entre la caisse nationale d'assurance maladie et les pharmaciens d'officine afin de signer le 12 janvier courant un nouvel accord entre les deux parties, indique un communiqué publié, vendredi, par le ministère des Affaires Sociales. Ainsi, il sera question de renouveler la convention entre la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et les pharmaciens d'officine. C'est ce qui a été convenu lors d'une réunion tenue, vendredi, au siège du ministère des Affaires Sociales et consacrée à l'examen des revendications des pharmaciens d'officine. Selon le communiqué, cette séance tenue en présence des ministres de la Santé, du Commerce et des Affaires Sociales, a été "positive" dans la mesure où les deux parties ont fait preuve de responsabilité et de compréhension. Elle a été l'occasion de soulever les problématiques du secteur et les solutions envisagées. Tout l'espoir est que le citoyen tunisien qui en a subi assez ne vive pas pareille crise à l'avenir.