La Presse — L'ouverture, hier au Bardo, de la première session ordinaire du Parlement des jeunes marque à n'en pas douter une ère nouvelle dans la prise en charge des problématiques qui concernent cette catégorie de la nation qui porte en elle tous les espoirs d'un avenir radieux et prospère pour tous les Tunisiens. Dans son discours d'ouverture du Symposium international du RCD, le Président Ben Ali a mis en exergue, mardi dernier, à cet effet, un impératif essentiel, celui d'apprendre aux jeunes à s'impliquer activement dans l'œuvre de développement et dans la définition des choix qui engagent l'avenir. «Les jeunes d'aujourd'hui, explique le Chef de l'Etat, sont les décideurs de demain. Il est indispensable de les habituer à l'exercice de la responsabilité ainsi qu'à la participation à la gestion des affaires de la société». Et rien n'est plus engageant pour ces esprits vivaces que sont les jeunes que de débattre franchement et librement de leurs aspirations et préoccupations au sein d'une instance de représentation parlementaire pluraliste, tout à fait à l'image de leurs aînés des sept partis composant la Chambre des Députés. Initiative présidentielle importante, à la fois opérationnelle et psychologique, la mise sur pied du Parlement des jeunes se présente comme un espace pluraliste de dialogue et d'écoute, au service d'une implication concrète et effective des jeunes de toutes les familles politiques dans le processus de réflexion et de décision. Le Président de la République n'a jamais manqué de souligner l'importance du rôle revenant à la jeunesse et la nécessité de lui donner un contenu palpable à même de responsabiliser cette frange essentielle de la société et de lui donner l'occasion d'apporter un regard nouveau porteur de fraîcheur et d'esprit critique. L'initiative de l'Année internationale de la jeunesse, qu'il a prise et qui a recueilli l'unanimité des suffrages au sein de l'Assemblée générale de l'ONU, met bien en évidence cette quête avant-gardiste de la Tunisie et de son Président, à tendre la main aux jeunes générations et à leur faire confiance en tant que composante indissociable de la société qui les a vues naître, et en tant que force vive porteuse des rêves et des ambitions les plus audacieux pour leur peuple. Les jeunes sont, en effet, à la fois, la conscience de leur peuple et les décideurs de demain. Qu'ils se réunissent dans une instance pluripartite pour débattre démocratiquement de questions les touchant directement ou intéressant le présent et l'avenir du pays ne peut qu'apporter à la Tunisie un son de cloche original de spontanéité et de générosité qui ne pourra qu'enrichir le débat national. Et pour le Président Ben Ali, tout, chez cette jeunesse, nous appelle «à la promouvoir et à lui ouvrir les horizons les plus larges, sans jamais perdre de vue que la jeunesse est bel et bien la solution dans la mesure où nous réfléchissons bien à ses affaires, interagissons avec ses attentes et la préparons à assumer ses responsabilités». Ses responsabilités, c'est notamment de réfléchir avec l'ensemble des Tunisiens aux problèmes qui la touchent spécialement, et en premier lieu l'emploi, thème ainsi choisi pour la session ordinaire actuelle du Parlement de la jeunesse sous l'intitulé: «La réalité et les perspectives de l'emploi en Tunisie». En débattre de manière responsable, en vue de solutions et de démarches constructives, sur la base des données objectives réelles, des moyens dont dispose le pays et les multiples contraintes qui se présentent. Préparer les jeunes à l'avenir et l'avenir aux jeunes en leur ouvrant grande la voie du débat constructif et responsable sur des sujets d'une grande acuité tels que celui de l'emploi est incontestablement le trait distinctif de la politique tunisienne de la jeunesse.