Il faut tout faire pour éviter une dernière désillusion… Depuis sa qualification au tour principal (2e tour) du Mondial, le sept national, piqué on ne sait par quelle mouche, s'est fatalement fait petit en concédant deux défaites en deux matches, dont l'une (contre la Suède) avait pris les dimensions d'un drame (12 points d'écart). Franchement, on ne s'attendait par à voir notre sélection tomber si bas et mordre la poussière avec une telle facilité. S'il est tôt de dresser un bilan général sur notre participation étant donné que l'aventure mondialiste se poursuit encore, nous demeurons persuadés que ce n'est certainement pas en rééditant les deux dernières sorties catastrophiques qu'on pourra prétendre battre l'Egypte, cet après-midi. Et dire que les «Pharaons», pourtant rajeunis, ont réalisé un très bon Mondial, allant jusqu'à faire souffrir de grosses cylindrées du handball planétaire. Et cela n'a surpris personne. En tout cas, pas ceux qui suivent l'évolution de ce sport du côté du Nil, où tout en restant résolument fidèles à la vieille mais ô combien rigoureuse politique de formation des générations, les Egyptiens ne lésinent jamais sur les moyens, aidés en cela par… les largesses de l'Etat pour préparer leur participation au Mondial. Et cela à coups de stages «at home» et en Europe, tout en prenant part à des tournois internationaux de haut niveau. En parallèle, autre atout non négligeable qui... nous fait également défaut, ils savent où aller chercher les bons sélectionneurs pour leur réunir ensuite des conditions de travail idéales. On se connaît... La Tunisie détient toujours le record des titres remportés, tant au niveau de la sélection qu'à celui des clubs d'ailleurs. Mais, en dépit de ce record, le sept national n'a presque jamais eu la partie facile face aux Egyptiens, leur duel ayant été, de tout temps, serré, très équilibré et, le plus souvent, tendu et nerveux. Ce décor auquel nous nous sommes habitués depuis précisément les années 90, sera assurément planté, cet après-midi, avec ceci de différent, à savoir qu'il s'agit d'une confrontation mondialiste. Cela suffit pour imaginer à quel point celle-ci s'annonce plus titanesque, parce que plus prestigieuse. Dès lors, un seul mot d'ordre pour les nôtres : gagner. Et pour y parvenir, il faudra des joueurs plus déterminés, moins maladroits, plus «responsables». Il faudra aussi un entraîneur intelligent, sûr de lui et bon gestionnaire, ce qui n'est, malheureusement, pas le cas de M. Gerona dont les convictions et les choix techniques, à la fois rocambolesques et improductifs, nous ont coûté, jusqu'ici, cher. Et l'après-Egypte, maintenant ? Eh bien, ou… l'Eden du Top 10, en cas de victoire, ou… l'enfer de la 12e place, en cas de défaite ! Ultime veillée d'armes Moralement, le sept national s'est offert, depuis dimanche, deux bonnes journées de repos (contre une seule pour l'Egypte). Ce cadeau du calendrier est, à notre avis, amplement suffisant pour oublier ses cauchemars, se ressourcer et reprendre goût à la compétition. Dans sa retraite douillette de la ville de Herning, on n'a fait, lundi et mardi, que revoir les vidéos des rencontres disputées par les camarades de l'inusable Lahmar, principale force de frappe des Pharaons. Et après une ultime séance d'entraînement hier, nous apprenons que l'entraîneur Gerona, désormais… sur une chaise éjectable, refera confiance aux mêmes éléments pour ce match de prestige et de dernière chance. Pourvu qu'ils ne nous déçoivent pas de nouveau.