Après une première période à côté de la plaque, les hommes de Mouine Chaâbani se sont bien ressaisis après la pause et ont fini par arracher une qualification fort méritée Stade olympique de Gabès. Pelouse en très mauvais état. Temps froid et venteux. Assistance moyenne. Arbitrage de Nidhal Ltaïef. EST bat ASG : 1-0. But de Badri (90'+3). Expulsion de Maâouani (90'+4) pour somme d'avertissements ASG : Debchi, Ben Brahim, Chaouech, Ghouma, Bouslimi, Agrebi, Saïdi, Hedhli, Dram Mikhaïlo (Soula), Khalil Moulay (Maâouani), Médina EST : Jridi, Derbali, Ben Mohamed, Yaâkoubi, Mahmoud, Kom, Meskini, Berrima (Meziani), Badri (Mechani), Blaïli (Béguir), Jouini Ceux qui s'attendaient à un beau spectacle et à une rude empoignade entre l'EST et l'ASG pour les seizièmes de finale qui les ont opposés hier au stade olympique de Gabès en ont eu pour leurs frais et sont restés visiblement sur leur faim durant la 1ère mi-temps en raison de la pauvreté du jeu produit et la prestation pas très reluisante des 22 acteurs sur le terrain. Pas très surprenant en fait si l'on sait que le coach des «Sang et Or», Mouine Chaâbani, avait ménagé pour ce match le quatuor Dhaouadi, Coulibaly, Mejri et Khenissi et avait fait confiance et donné une chance au duo Meskini-Berrima à l'entrejeu, cherchant à arracher la qualification pour les huitièmes avec le moins de risques possibles et de dégâts au niveau des cartons et des blessures, surtout que l'état de la pelouse était plus que médiocre, voire lamentable. Côté local, les frères Kaïs et Chaker Zouaghi ont abattu toutes leurs cartes d'entrée mettant dans le bain le trio Ben Brahim (en défense), Dramé Mikhaïlo et Jacques Médina (en attaque) qui venaient à peine de rejoindre le groupe durant le mercato d'hiver. Ça leur a permis de tenir tête et de contrecarrer sans trop de difficultés une Espérance optant curieusement pour un jeu direct inhabituel pour elle, décousu et sans réel danger pour les buts du jeune Sedki Debchi malgré les essais de Jouini (12' et 24') et un coup franc direct dans un coin idéal mais joué à deux sans résultat (28'). Les quelques percées et essais solitaires notamment de Blaïli et Bedri n'ont pas également fait mieux et ont été avortés à l'entrée de la surface de réparation. Cette réussite sur le plan défensif de la «Zliza» a eu comme revers de la médaille une absence quasi totale au niveau de l'animation offensive et un après-midi des plus tranquilles pour Rami Jridi. Changements gagnants Ce n'est qu'après l'entrée de Meziani d'abord puis de Saâd Bguir ensuite que les «Sang et Or» ont retrouvé leur jeu habituel avec balle à terre, passes courtes, dédoublements et triangulations qui a failli porter ses fruits dans le dernier quart d'heure sans deux arrêts spectaculaires de Debchi suite à un tir cadré puissant de Meskini (72') et un tête-à-tête de Meziani (83'). La seule miette qu'on a pu se mettre sous la dent côté gabésien a été une reprise de volée foudroyante de Médina des 20 mètres dans les petits filets de Jridi (86'). Ce n'était que feu de paille de la part des protégés de Kaïs Zouaghi puisque obligés d'aller jusqu'aux prolongations, les «Sang et Or» n'ont pas mis plus de trois minutes pour concrétiser enfin leur domination territoriale par un joli but de Badri intelligemment lancé seul dans le dos de la défense «Rouge et Noir» par Meskini (93'). Un but d'avance qui aurait pu être consolidé à maintes reprises (108' et 113') et surtout à la 117' avec un ballon de Badri dans les filets de Debchi des plus réguliers mais injustement annulé par l'arbitre Nidhal Ltaïef.