Malgré toute leur bonne volonté, les Marsois se sont plantés devant leur public. Les rapports de force ont penché en faveur d'une formation sfaxienne beaucoup plus forte. Le retour à la réalité est parfois douloureux. Les Marsois l'ont appris à leurs dépens après leur élimination, mardi dernier, en 16es de finale de la Coupe de Tunisie. Une contreperformance au goût amer pour un club réputé être un spécialiste en Coupe de Tunisie. Sauf que les hommes de Karim Dalhoum, qui se portent plutôt bien en championnat, sont tombés sur un gros morceau, le Club Sportif Sfaxien, qui s'est déplacé à La Marsa avec son armada de joueurs expérimentés dirigés par un technicien chevronné, le Néerlandais Ruud Krol. Une formation sfaxienne beaucoup plus forte et réaliste à souhait. Les attaquants marsois n'ont donc pas fait le poids. Les défenseurs non plus et qui ont fini par se plier devant la force de frappe de Firas Chaouat. Bref, Dame Coupe n'a pas livré de surprises au Stade Abdelaziz Chtioui et la logique a fini par être respectée. Retour maintenant sur terre pour Khalil Balbouz et ses camarades pour qui il reste désormais un seul objectif : assurer l'accession en Ligue 1. Ne pas commettre les erreurs du passé Nous avons beau le répéter : l'instabilité technique a privé les Marsois de remonter en Ligue 1 la saison dernière. Il y a deux semaines, la stabilité technique était encore d'actualité avant que les dirigeants banlieusards ne décident de limoger Lotfi Kadri, en place depuis l'été dernier. Celui-ci a été remercié alors que l'équipe se portait plutôt bien en championnat, classée deuxième (Groupe A). Il n'y avait donc pas de raison logique à ce qu'un entraîneur, avec qui les résultats suivent, soit licencié. L'argument avancé par les dirigeants marsois est que le discours de l'entraîneur avec ses joueurs déplaît ?! En tout cas, le discours de Lotfi Kadri n'était pas contreproductif. En témoignent ses résultats à la tête de l'équipe. Nous avons du mal à imaginer que les responsables marsois aient pensé pouvoir éliminer le CSS rien qu'en amenant un technicien qui connaît bien la formation sfaxienne pour y avoir travaillé en tant qu'entraîneur adjoint. Oui, Karim Dalhoum a su mettre le CSS en difficulté, non pas parce qu'il connaît son adversaire, mais parce qu'il a adopté un schéma classique que la plupart des techniciens utilisent quand ils jouent contre les plus forts qu'eux : jouer le bloc bas et opérer par des contre-attaques quand l'occasion se présentait. Maintenant que le mal est fait et que l'arrivée de Karim Dalhoum à la tête de l'équipe n'a pas suffi pour éliminer le CSS, les Marsois doivent oublier le malheureux épisode de la Coupe de Tunisie et se concentrer de nouveau sur leur objectif primordial qui consiste à retrouver leur place habituelle parmi l'élite. Pour ce faire, les dirigeants doivent éviter à tout prix de commettre les erreurs du passé et de s'amuser à changer d'entraîneur comme de chemise.