Une tribune de dialogue a eu lieu, hier, à Tunis, entre M. Naceur Gharbi, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, et des jeunes déficients auditifs, membre de l'Association tunisienne d'aide aux sourds (Atas). Objectif de la rencontre, qui a assuré la traduction simultanée en langue des signes, est de prendre connaissance des préoccupations et des attentes des jeunes malentendants. Organisée par l'Atas qui fête son 40e anniversaire, cette rencontre intervient à l'occasion du 23e anniversaire du Changement du 7-Novembre et de l'Année internationale de la jeunesse. Dans une allocution, M. Naceur Gharbi a affirmé qu'en Tunisie, la protection des personnes à besoins spécifiques, loin d'être une action bénévole et ponctuelle, constitue un domaine institutionnalisé qui relève des droits fondamentaux de l'homme. Il a passé en revue les composantes de la politique de protection des handicapés qui a pour mots d'ordre le dépistage précoce du handicap, la qualification par la formation, l'accompagnement et l'adaptation de l'environnement pour faciliter l'intégration. Répondant aux interrogations des jeunes, étudiants et diplômés des universités et des centres de formation professionnelle, qui ont soulevé des questions ayant trait à l'intégration dans le marché du travail et à la formation, le ministre a appelé à tirer le meilleur profit du mécanisme d'apprentissage, eu égard aux opportunités d'intégration professionnelle qu'il offre. Il a évoqué la possibilité de créer un laboratoire pilote de langues pour les personnes en situation de handicap. M. Gharbi a rappelé que la loi stipule que 1% des postes d'emploi soit réservé aux handicapés et 3% pour les postes de formation professionnelle. Il a insisté sur le souci, en Tunisie, de garantir aux handicapés les mêmes droits que les autres citoyens. Le ministre a mis en valeur l'importance de favoriser l'accès du handicapé à l'actualité nationale et internationale et de l'associer à la vie publique.