Pour exprimer leur mécontentement et protester contre l'état jugé alarmant de l'hôpital régional de la ville, des activistes zarzissiens sont toujours en effervescence à Zarzis et ailleurs (notamment à Tunis et Paris). La marmite n'a pas cessé de bouillir depuis une vingtaine de jours. Le sit-in ouvert perdure encore. Les deux tentes dressées devant l'hôpital sont occupées jour et nuit. Les manifestations pacifiques programmées tous les vendredi et mercredi, journées de souk hebdomadaire, pour attirer l'attention du ministère de tutelle, ont bien réussi jusqu'à présent. Finalement, le ministre de la Santé a jugé bon de prendre la décision de se rendre, demain, samedi en personne à Zarzis pour superviser l'état des lieux de cette institution hospitalière et prendre les mesures nécessaires. Une information qui a apaisé, un tant soit peu, la tension des citoyens. Le ministre n'a pas de baguette magique et ne pourra trouver de solution miracle à l'issue de cette visite parce que les insuffisances sont nombreuses et variées. Elles concernent les volets médical et paramédical, ainsi que les équipements. Mais, cela n'empêche qu'il y a des urgences et des priorités à ne pas négliger comme le recrutement de médecins spécialistes. Le domaine de la santé est fragile et il suffit d'un rien pour que tout bascule.