Après les rounds de négociations des 21 et 28 février auxquels on a ajouté un supplément de pourparlers le 1er mars, le ministère de l'Education et la Fédération générale de l'enseignement de base (Fgeb ) sont parvenus à un accord. Ce dernier semble satisfaire les deux parties puisque la Commission administrative sectorielle de l'enseignement de base (C.A.) a avalisé au cours de sa réunion d'hier les réponses apportées aux exigences de la partie syndicale En principe, c'est aujourd'hui, lundi à midi, que les deux parties devraient parapher le procès-verbal de cette convention. Le feu vert donné par la C.A. de la Fgeb annule, de ce fait, la grève générale décrétée auparavant par la Fgeb et rappelée avec force lors de la dernière C.A tenue le 1er février dernier. Dans leurs déclarations, les différents responsables du syndicat du primaire ont tenu à montrer leur attachement aux 21 revendications contenues dans la motion professionnelle adressée au ministère de l'Education. Dans les deux phases de discussions que les deux parties ont réalisées, d'importantes avancées ont pu être enregistrées sur l'essentiel des demandes. C'est ainsi qu'il a été convenu de publier les avenants sur lesquels les deux parties sont arrivées à un accord et, particulièrement, ceux concernant ce qu'ils appellent les « accords du 8 mai 2018 ». Dans ce contexte, le ministère a assuré dans sa réponse que les 4 textes de loi seront publiés dans le Journal officiel durant le mois de mars. Il s'agit, en vérité, de l'amendement du statut particulier en lien avec les fonctions de directeurs et d'assistants pédagogiques. En ce qui concerne l'élaboration d'une liste des maladies professionnelles, une correspondance du ministère des Affaires sociales reçue par le ministère de l'Education précise qu'une commission ad hoc serait chargée d'étudier cette question en collaboration avec l'Institut de la santé et de la sécurité professionnelle. Au sujet de l'ouverture des horizons professionnels, il a été proposé, par le ministère, d'englober 7.000 enseignants sur une période de trois ans en se basant sur les termes de l'accord du 8 mai 2018 quant à leur répartition sur les postes ouverts. Pour ce qui est des promotions exceptionnelles, le ministère de l'Education n'exclut pas d'accorder deux promotions exceptionnelles en faveur des intéressés. La première au grade de professeur hors classe en octobre 2019 et une seconde au grade de professeur hors classe émérite en octobre 2020. Malgré la multiplicité et la complexité des demandes, le ministère a consenti des concessions substantielles qui ont permis à la Fgeb d'obtenir, presque à l'identique, les mêmes avantages que ceux de la Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges). On pense, ici, à l'équivalent d'un treizième mois grâce à la majoration de 75 % de la prime de rentrée scolaire. Contrairement au doublement obtenu par les professeurs du secondaire. D'autres points concernent la situation des suppléants, les promotions issues de l'Institut supérieur de la formation des maîtres (Isfm), le doublement des primes accordées aux directeurs et aux assistants pédagogiques. Ceci sans oublier l'accord déjà obtenu en faveur de l'augmentation des primes de fonction d'assistance pédagogique fixée à 120 dinars à partir de janvier 2019. Les autres primes ont trait aux suppléants, à la pénibilité du métier en plus de la réduction du nombre d'heures de cours (à ramener à 18 heures/semaine). Une autre revendication pourrait être satisfaite par le ministère. Elle concerne le doublement des primes de surveillance et de correction des examens nationaux. En définitive, il serait bon de souligner le sens de responsabilité qui a caractérisé la prise de décision d'annuler cette grève et de privilégier l'intérêt des élèves. Ainsi, on évite un énième motif de tension aux parents.