Pêche et aquaculture : une production en baisse de 5,1% en 2018 Selon l'Observatoire national de l'agriculture (Onagri), la production de la pêche et de l'aquaculture a baissé de 5,1% en 2018, soit 123,6 mille tonnes contre 130,3 mille en 2017. On indique que cette baisse a concerné principalement la pêche du poisson bleu (-4%). De même, la production aquacole a reculé de 25,6% en 2018, soit 16,3 mille tonnes contre 21,9 mille en 2017. La même source souligne que les exportations des produits de la pêche et de l'aquaculture ont enregistré 28,5% d'évolution, pour une valeur de 527,3 MDT en 2018 contre 410,3 MDT en 2017 et en quantité de +33%, soit 27 mille t contre 20,3 mille l'année précédente. On explique que la hausse des quantités exportées est due à la hausse importante du volume des exportations des crabes. Ils ont atteint 3.355 t en 2018 contre 770 en 2017. Il en est de même pour le volume des exportations de l'aquaculture — particulièrement l'exportation de la dorade — qui a atteint 4352 tonnes en 2018 contre 1760,8 en 2017. Les importations ont augmenté de 52,2% en quantité et de 55,4% en valeur, avec 44,9 mille pour une valeur de 248,6 MDT en 2018 contre 29,5 mille et une valeur de 160 MDT en 2017. L'Onagri précise que cette augmentation est due essentiellement à la hausse remarquable des importations du thon congelé en termes de quantité, soit +68% et en termes de valeur, soit +78%. Ainsi, le solde des échanges extérieurs des produits de la pêche a été positif, enregistrant une évolution de +11,3%, soit 278,7 MDT en 2018 contre 250,3 MDT en 2017. Ressources hydriques : Objectif bonne gouvernance Selon le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, le stock hydrique dans les barrages a connu une baisse ces trois dernières années, ne dépassant pas les 40%. Cette période a été, en effet, caractérisée par une pluviométrie faible, soit une moyenne annuelle de 35% de la capacité de stockage durant la période 2015-2016, de 42% pendant la saison 2016-2017 et 54% durant la période 2017-2018. Ces chiffres ont été présentés lors de la conférence de presse tenue dernièrement par Samir Taïeb, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques. M. Taïeb a précisé que le ministère a préparé une méthodologie de gestion des Ressources hydriques, consistant en l'étude de gestion du système hydriques du barrage de Sidi Salem et du barrage Sidi Barrak. On note que le barrage de Sidi Salem a enregistré une irrégularité de stockage et une haute consommation durant la saison 2015-2016. Durant les périodes 2016-2017 et 2017-2018, les parts de consommation ont été faibles entre 25% et 30% de la consommation des années précédentes. Le ministre a indiqué qu'une stratégie est en train d'être mise en place pour organiser la consommation des ressources hydriques à travers l'optimisation du stockage durant les années pluvieuses et l'exploitation des ressources disponibles dans les barrages du Nord. Pour la saison estivale 2019, le ministère œuvre à faire face au pic de consommation à travers la mise en place d'un plan national d'approvisionnement à travers la Sonede et la direction générale du génie rural et de l'exploitation des eau. D'ailleurs, on prévoit un programme d'urgence pour pallier les perturbations d'approvisionnement d'un montant de 103 MDT. Ce programme comprend l'exploitation des eaux souterraines, à travers le forage de 66 puits profonds, l'extension des canaux et le renouvellement des équipements et la poursuite de réalisation des projets qui ont connu des retards. En ce qui concerne l'étude prospective pour le secteur de l'eau d'ici 2050, l'objectif est de faire face à la rareté de l'eau et de gérer les changements climatiques et les besoins de croissance économique et sociale. Il s'agit de mettre en place une stratégie globale et un plan d'action pour la bonne gouvernance du secteur de l'eau. D'ailleurs, les actions principales consistent en l'exploitation et l'économie d'eau, le dessalement de l'eau de mer et des eaux salées, la réexploitation des eaux usées, l'utilisation des énergies renouvelables dans le secteur de l'eau, etc.