Le footballeur tunisien est protégé contre les accidents durant toute sa carrière. Contrairement à ce que certains pensent de bonne foi ou affirment par ignorance ou juste pour faire un procès d'intention à la FTF, nos footballeurs sont bel et bien assurés. La fédération ne badine pas avec cette obligation, son obligation à elle et celle de tous les clubs engagés dans les différentes compétitions, qui protègent nos joueurs professionnels ou amateurs, quelles que soient leurs catégories d'âge, de l'âge seniors jusqu'au bas de l'échelle des catégories jeunes que sont les écoles, âgés natifs cette saison en 2006 et 2007. Elle le rappelle avant l'ouverture de chaque saison dans sa note circulaire adressée aux clubs, renotifiant et clarifiant les différentes dispositions et les principaux règlements régissant les compétitions. Pour le joueur professionnel, le dossier de son engagement comme joueur nouveau au club (transfert ou prêt) ou de renouvellement de sa licence pro au profit d'un même club doit comporter obligatoirement sous peine de rejet «une assurance souscrite au profit de ce joueur contre les accidents corporels pour une valeur minimale de quatre-vingt mille dinars (80.000 DT) en cas d'incapacité totale ou partielle et de décès survenant au cours de sa vie professionnelle et privée». Non seulement le joueur professionnel est assuré contre les accidents pouvant survenir sur les terrains de jeu, lors des séances d'entraînement comme durant les matches amicaux ou officiels (vie professionnelle) mais il est aussi assuré dans sa vie privée pour une chute par exemple dans sa salle de bain ou dans les escaliers de son appartement et même pour un accident de la route qui peuvent engendrer des incapacités partielles, totales ou un décés. Outre cette assurance obligatoire, les joueurs professionnels bénéficient d'une couverture sociale même si celle-ci attend encore une loi propre aux footballeurs qui ont des salaires élevés qui ne peuvent pas figurer dans les grilles de salaires déclarables à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et une carrière professionnelle de courte durée (entre 10 et 15 ans) qui pose problème pour le calcul de leurs indemnités de retraite. Le projet de loi fait encore la navette entre le ministère des Affaires de la jeunesse et des sports et le ministère des Affaires sociales sans qu'il soit jusqu'à ce jour suffisamment ficelé pour être présenté à la Chambre des représentants du peuple et adopté. Pour les joueurs amateurs, seniors ou jeunes, l'assurance est différente. La vignette collée sur la demande de licence de chaque joueur dont le prix est fixé chaque saison fait figure d'assurance. Ainsi, tout joueur possédant une licence délivrée par la FTF pour la saison en cours est assuré contre les accidents pouvant survenir sur les terrains de jeu lors des séances d'entraînement comme lors des matches. En cas d'accident, le club est tenu de remplir un formulaire de déclaration d'accident signé par le trio d'arbitres à la fin des rencontres après avoir inscrit le joueur blessé sur la feuille de match et par des témoins si l'accident a eu lieu lors des entraînements et d'envoyer ce formulaire dûment rempli accompagné d'un certificat médical précisant soins, nature de la blessure et nombre de jours d'invalidité à la FTF dans les 48 heures qui suivent la date de l'accident. La compagnie d'assurances liée par un contrat avec la Fédération rembourse au club et au joueur par le biais de la FTF tous les frais des soins, d'interventions chirurgicales ou de convalescence prouvés par des factures. Le seul grief qu'on peut faire à la FTF à ce sujet, c'est que le délai de remboursement prend parfois plusieurs mois et que les clubs amateurs n'ont pas les ressources financières suffisantes pour avancer les frais nécessaires et attendre la régularisation de la situation dans les délais pas très logiques.