Les membres de l'Association des pharmaciens, menés par leur président, Nadhem Chekri, viennent de participer à une séance d'audition à l'Assemblée des représentants du peuple à propos de leurs nombreuses doléances, à commencer par une initiative d'actualisation de la loi 55-73 du 3 août 1973 organisant les métiers pharmaceutiques. «Après la séance d'audition de l'Association des pharmaciens par l'ARP à deux reprises, et malgré nos avertissements contre une catastrophe dans le secteur de la santé, et après le décès de 15 nourrissons dans des conditions douteuses, et le décès d'une fille par empoisonnement à cause d'un médicament acheté sur Internet, la Commission de la santé et des Affaires sociales a décidé la tenue d'une troisième réunion d'écoute le 14 mars», atteste l'association. Duperies pour atteindre le consommateur Les praticiens s'inscrivent ainsi en faux devant l'aggravation du phénomène de vente anarchique des produits pharmaceutiques et des médicaments de contrebande et l'importation de produits de source inconnue et non contrôlée au niveau sanitaire (dont le lait pour les nourrissons, les nécessaires médicaux et les additifs nutritionnels), en plus du non-respect de la loi des autorisations de consommation à l'importation et l'absence totale d'une loi engageant les manufacturiers locaux à disposer de cette autorisation, ainsi que la distribution de ces produits sur le marché parallèle et la vente de médicaments classés aux tableaux A et C en dehors des pharmacies sur des voies illégales. Ils ont regretté que cette situation ait conduit à l'aggravation du phénomène des arrivistes dans le domaine de la vente des médicaments et des produits pharmaceutiques, en plus de l'utilisation par ces derniers de toutes les supercheries afin d'atteindre le consommateur en faisant usage des symboles et des labels spécifiques au métier de pharmacien sur les devantures des magasins, en plus de l'usage de faux sur les dates de validité des produits pharmaceutiques et des nécessaires médicaux tout en utilisant illégalement les moyens audiovisuels et l'Internet pour la promotion, la publicité et la vente des produits pharmaceutiques. «Toutes ces pratiques sont dues à l'absence d'un texte de loi incriminant et punissant les contrevenants, et ceci en prenant en considération le déphasage entre la loi de 1973 qui organise les métiers pharmaceutiques et l'évolution du secteur», ajoutent-ils. Pour toutes ces raisons, et dans le but d'actualiser la loi organisant les métiers pharmaceutiques (loi 55-73 du 3 août 1973) et dans le but de combattre tous ces phénomènes qui menacent directement la santé du citoyen, ils ont été reçus le 14 mars à l'ARP où ils viennent de présenter une initiative législative lors de la réunion d'écoute où les députés ont pris bonne note de toutes leurs doléances.