CAN 2025 : pourquoi le Maroc impose-t-il un e-visa aux Tunisiens ?    Conférence de New York: dix pays reconnaîtront la Palestine    Sherifa Riahi : Intersection pointe des violations subies en détention    Le président Saïed dénonce une campagne de déstabilisation depuis l'étranger    Essais réels et virtuels : le Porsche Cayenne Electric face aux conditions extrêmes    Boubaker Bethabet reçoit les félicitations d'Anas Hmaïdi pour son élection au bâtonnat    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    L'ombre comme ennemi, le vide comme allié    L'huile d'olive tunisienne : les prix s'effondrent malgré la hausse des exportations    Reconnaissance de l'Etat palestinien : une illusion diplomatique qui masque l'urgence des sanctions ?    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    Hôpital Mongi Slim : inauguration d'un centre de formation en médecine traditionnelle chinoise et 7 unités de soin    6,5 millions de dinars pour 450 dossiers... qui en profitera vraiment ?    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    La Défense nationale recrute : 7 ingénieurs informaticiens recherchés !    Invasion de criquets pèlerins 2025 : l'Onagri détaille la riposte tunisienne    Dimanche, campagne de vaccination gratuite pour les chats et les chiens à Ezzahra et Ben Arous    Israël promet « une force sans précédent » à Gaza-ville    Suspension temporaire des services du Registre National des Entreprises    ASM- ASS (1-0) : Et Ahmed Hadhri surgit !    Le CSS l'emporte in extremis : Chèrement acquis    Le CAB enchaîne un deuxième succès contre : l'ASG Trois points précieux !    Ben Arous : cette nuit, déviation partielle de la circulation au niveau de l'hôpital des grands brûlés    Boulangeries : deux mois de compensation réglés, pour un total de cinquante millions de dinars    Croissance annoncée par l'INS : Houcine Rhili exprime de sérieux doutes    80 000 policiers mobilisés : Paris sous haute tension    Affaire de corruption : Taieb Rached et Najib Ismail resteront derrière les barreaux    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Tunisie : El Fouladh lance un concours pour recruter 60 agents    Indonésie : Séisme de magnitude 6,1 en Papouasie    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Habib Touhami: Quand ressurgissent les fantômes du passé!    Onu-Veto américain à un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza    Météo : Soleil et mer calme    Grèves en France : des centaines de milliers de manifestants dans la rue    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La BH BANK renouvelle ses interventions sociales en partenariat avec l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Journée internationale de l'ozone : la Tunisie réaffirme son engagement aux côtés de l'ONUDI et de l'ANPE    Vol Paris-Corse : plus de 15 minutes dans les airs... ce qui s'est passé va vous surprendre    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les jeunes pharmaciens chômeurs repartent en guerre contre le «numerus clausus»
Publié dans Le Temps le 10 - 02 - 2016

Ça bouge de nouveau chez les pharmaciens. L'Association tunisienne des pharmaciens libres (ATPL) et la Coordination nationale des jeunes pharmaciens (CJP) ont organisé tout au long du week-end écoulé des rassemblements de protestation devant le ministère de la Santé, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et dans le siège du Conseil de national l'Ordre national des pharmaciens. A l'origine de cette effervescence contestataire, se trouvent les promesses non-tenues faites par des autorités et des structures ordinales pour réviser les lois «archaïques» régissant l'ouverture des officines, et plus précisément la loi n° 73-55 du 3 août 1973, portant organisation des professions pharmaceutiques et le décret n° 92- 1206 du 22 juin 1992, relatif à l'organisation de l'exploitation des officines de détail.
Les lois que pourfendent les jeunes pharmaciens instituent notamment le numerus clausus, qui est une tranche d'habitants bien déterminée prise en considération pour l'obtention d'une licence d'exploitation d'une nouvelle officine, ce qui a engendré une liste d'attente qui s'allonge continuellement.
Selon le président de l'ATPL, Mohamed Ramzi Bouâoun, ces dispositions légales privent à ce jour quelque 3.000 pharmaciens inscrits sur la liste d'attente de leur droit constitutionnel d'exercer leur profession pour leur propre compte.
L'ATPL a précisé dans une pétition adressée récemment au ministre de la Santé que cette situation a ouvert la voie à des pratiques illégales dans le secteur telles que la vente des licences d'exploitation des officines à des prix exorbitants qui ont dépassé un million de dinars dans certains quartiers de la capitale tels que les Berges du Lac et la Cité Ennasr.
L'Association relève, d'autre part, que les chanceux de ces pharmaciens chômeurs ont été contraints d'exercer en tant que délégués médicaux ou pharmaciens assistants moyennant un salaire mensuel ne dépassant pas 800 dinars, mais des centaines d'autres se trouvent obligés de se tourner les pouces après avoir usé leurs fonds de culotte sur les bancs de la faculté de pharmacie.
L'ATPL va dans ce cadre jusqu'à accuser un puissant lobby de pharmaciens ayant pignon sur rue de bloquer toute réforme sérieuse du numerus clausus à l'heure où le pouvoir d'achat du citoyen en médicaments devient de plus en plus élevé.
Propositions
Les jeunes pharmaciens entendent désormais continuer à donner de la voix pour lever «l'injustice» dont ils souffrent par le biais d'une révision radicale des lois qui organisent la profession, afin que les diplômés des facultés de pharmacie aient le droit de travailler sans attendre que ce droit leur soit accordé par son collègue qui, pour des considérations purement égoïstes, préfère être à l'abri de toute concurrence.
Ils réclament ainsi haut et fort l'abolition, ou du moins l'abaissement considérable du numerus clausus, surtout dans les régions où le pouvoir d'achat du citoyen est relativement élevé (villes côtières, zones touristiques...) ainsi que dans les régions dotées de centres hospitalo-universitaires ou de cliniques privées.
Les pharmaciens chômeurs revendiquent aussi l'adoption d'un cahier des charges qui fixe la distance minimale entre deux officines de jour à 200 mètres et entre deux officines de nuit à 500 mètres sans recours au numerus clausus. Ils rappellent dans ce cadre qu'aucune restriction n'est imposée aux autres professions libérales comme les médecins ou encore les avocats en matière d'ouverture de cabinets.
Les structures syndicales représentatives des jeunes pharmaciens appellent, par ailleurs, les autorités de tutelle à réduire la capacité d'accueil de la faculté de pharmacie, à créer un poste de pharmacien clinicien dans les hôpitaux publics, à recourir à un examen écrit et pratique pour l'octroi des équivalences des diplômes obtenus à l'étranger, à fixer un âge limite de départ à la retraite obligatoire et à rejeter toute demande de création d'une faculté de pharmacie privée.
Du côté du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT), on assure qu'un projet de révision des lois régissant l'octroi de licences d'exploitation d'officines qui lèverait l'injustice dont sont victimes les jeunes diplômés est en cours d'élaboration, tout en mettant en avant une position de principe selon laquelle les nouvelles installations d'officines doivent correspondre plutôt à un besoin de santé qu'à une solution au problème du chômage.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.