A un certain niveau d'exigence, vis-à-vis du football, vis-à- vis de soi-même, le ST doit savoir jouer pour pouvoir gagner. Car avoir de bons joueurs est une chose, avoir une bonne équipe en est une autre. Il s'agit au fait d'un état d'esprit plus qu'autre chose. Le football est surtout une affaire de culture et d'état d'esprit. Souvent, très souvent, il faut «savoir» jouer pour pouvoir gagner…Car il est des comportements et des réactions qui deviennent nécessaires, voire déterminants, notamment par rapport à ce qu'une équipe de football est censée non seulement obtenir, mais aussi dévoiler et laisser entrevoir. D'une étape à l'autre, on avait l'impression que le Stade Tunisien dans ses nouvelles versions était en mesure de se relever, ou encore de s'ouvrir à des choses nouvelles. Mais, la confusion qui avait régné au sein de l'équipe lors du dernier derby face à l'Espérance était tout simplement la conséquence d'un manque évident d'application dans le jeu. Le rendement des joueurs, leur comportement sur le terrain sont là pour le prouver. Plus qu'un constat, c'est une évidence qui ne trompe guère. Mais de manière encore plus précise, c'est à se demander si l'équipe n'a pas encore l'envergure de pouvoir gérer les matches chocs. Les matchs où elle devait pourtant montrer ses véritables aptitudes? Si ce n'était pas aussi et davantage une question de tempérament et de motivation qui arrivent à manquer à l'équipe, là où il lui fallait toutefois avancer et confirmer une réelle marge de progression ? Si ce n'est finalement aussi une confusion dans la définition des priorités. Lors de sa dernière sortie, du reste fortement attendue, le ST donnait l'impression de ne pas pouvoir situer ses priorités, et encore moins comment mettre en application ses atouts et qui ne sont pas des moindres… Il faut dire que cette trajectoire déclinante aurait dû soulever bien avant le derby face à l'Espérance la prise de conscience nécessaire pour ce genre de match. Cela aurait dû venir de la part de toutes les parties concernées et favoriser d'autres approches de jeu. C'est un match qui aurait dû justement être le commencement d'une nouvelle étape, d'une nouvelle ère… Un avenir qui vient et un passé qui s'en va... Le ST se doit forcément de changer, d'évoluer et pourquoi pas d'apprendre de nouveau. Tel est le destin des équipes condamnées à progresser, mais qui doivent aussi avancer, non pas droit et sans perturbations, mais également sous les effets contraires de la lumière et des ténèbres. Le plus important est que les Stadistes restent bien debout et ne désespèrent pas d'un avenir qui vient et d'un passé qui s'en va… A un certain niveau d'exigence, vis-à-vis du football, vis-à-vis de soi-même, le ST doit savoir jouer pour pouvoir gagner, pour s'imposer et pour mériter son statut de club au passé glorieux. Cela dit, avoir de bons joueurs est une chose, avoir une bonne équipe en est une autre. Il s'agit au fait d'un état d'esprit plus qu'autre chose. Le Stade doit jouer pour gagner. La logique dans un match comme celui face à l'Espérance aurait été de penser à s'imposer autrement, avec des arguments plus convaincants car il n'y a pas d'autres richesses en football mieux que les beaux gestes, les attaques, les prises de risque...