L'ancien portier "sang et or" et actuel entraîneur des gardiens a usé de toute son expérience pour préparer mentalement les jeunes Comment gérer le stress d'un match qui s'annonce difficile? Depuis quelques jours, nous sommes en train de parler aux joueurs afin de leur remonter le moral et les préparer mentalement pour l'explication de samedi. Car c'est un match à gérer d'abord sur le plan mental avant même de le négocier sur le terrain. Nous leur avons fait comprendre que la réalité du match aller n'est pas forcément celle de la manche retour. Nous leur avons fait comprendre que l'Espérance est capable de remonter les cinq buts encaissés à Lubumbashi. Ça dépendra de nous. C'est aussi tributaire de la manière avec laquelle nous aborderons le match. Nous sommes en train d'inculquer aux jeunes un mental de fer. Nous leur avons donné des exemples qui se sont produits par le passé avec l'Espérance. Nous avons vu des équipes de l'EST remonter par le passé des situations difficiles. L'idée est donc claire : c'est déjà arrivé par le passé et l'EST s'en est sortie. Des situations où l'équipe était dos au mur et a rectifié quand même le tir. Je leur ai donné le dernier exemple en date qu'ils ont vécu la saison dernière lorsque nous étions menés contre le CSHL à la mi-temps et nous sommes revenus à 3-3. Mais le contexte est cette fois-ci tout à fait différent, avec un TP Mazembe qui a tout fait ou presque à l'aller... Oui, mais je pense que le TP Mazembe n'est pas aussi assuré qu'on peut le croire. Il y aura un match retour que nous allons disputer chez nous. Qui dit match, dit possibilité de marquer des buts. En football, c'est possible. Il faut avoir un mental d'acier et de la volonté pour pouvoir le faire. Je me souviens d'un match que nous avons joué au Soudan et où nous avions perdu largement et nous sommes parvenus non seulement à remonter les cinq buts mais même marqué un but de plus qui nous a qualifiés. Et ça c'est fait en vingt- cinq minutes. Pour vous, le mental n'est-il pas la clé de cette finale retour? Sans doute. Même dans la préparation, le volet mental prend la plus grande place dans notre programme de travail. Cinq buts, c'est beaucoup. Mais ce n'est pas impossible de remonter ce score. Comme on dit, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Il ne faut pas cesser d'y croire. Tant que les jeunes suivront, nous serons capables d'y arriver et, pourquoi pas, remporter cette Ligue des champions. Avec le talent qu'ils ont, nos jeunes sont capables du meilleur. Mais je ne cesserai jamais de le répéter, il faut avoir un mental solide. Au vu des précédentes confrontations contre le TP Mazembe, quelle serait la meilleure manière de contrecarrer les Congolais? Il faut commencer par ne pas encaisser de but, car ça rendra la tâche plus difficile. C'est à nous d'aller les chercher. Il faut marquer très tôt. Je dirais dans le premier quart d'heure de jeu. Commencer par ouvrir la marque tôt en vue de déstabiliser l'adversaire et, dans un deuxième temps, remonter la pente progressivement sans précipitation. Vous dites qu'en premier lieu, il ne faut pas encaisser de but. Cela incombe une grande responsabilité à la défense et particulièrement à vous en tant qu'entraîneur des gardiens... Personnellement, je me suis attelé à la tâche en préparant mes gardiens. Je crois qu'en gardant notre calme, nous saurons mener à bien notre rôle défensif. Bien entendu, nous préparons notre plan d'action défensive, à compléter avec les deux autres compartiments. Car tout joueur, quel que soit son poste, a un rôle défensif à jouer. Si nous reproduisons le même état d'esprit, comme nous l'avons fait contre le Stade Tunisien, nous serons en mesure de réussir notre mission. Il faut être animé de la rage de vaincre et garder la tête sur les épaules. Je ne veux pas parler de l'arbitre qui a officié la finale aller, mais tout ce que je peux dire, c'est que nous sommes tombés dans le piège des provocations et donc de l'énervement. En conclusion, je répète que nos jeunes ont du talent à user à bon escient.