Encore un faux pas pour l'équipe de Tunisie qui risque d'être fatal pour la qualification à la CAN A Gaborone. Beau temps. Public nombreux. Pelouse en bon état. Botswana bat Tunisie par 1-0. Score acquis à la mi-temps. But marqué par Jérôme (45'+4). Arbitrage de M. Kaoma Wellington (Zambie) Tunisie : Mathlouthi, Boussaïdi, Jmel, Saïdi, Souissi, Korbi (Darragi), Ben Yahia, Traoui, Ben Khalfallah, Akaïchi (S. Khélifa), Dhaouadi (Mouihbi) Décidément, cette équipe du Botswana ne réussit pas à la Tunisie. De nouveau hier, le onze national en a fait les frais à Gaborone. Petite prestation ponctuée à l'arrivée par une défaite, autant dire que la situation se complique pour arracher le sésame qualificatif à la CAN 2012. Aujourd'hui, la sélection nationale devra batailler pour au moins conserver sa seconde place. Ce n'est guère flatteur. Il n'y a plus de hiérarchie dans le football africain et les nations dites petites commencent à émerger. Les exemples fusent et on se souvient lors des journées précédentes que l'Algérie a été également battue par la République Centrafricaine et l'Egypte, triple championne d'Afrique, fut piégée par le Niger. Autrement dit, la hiérarchie est aujourd'hui bousculée. Le sélectionneur national évoquera l'absence de quelques joueurs blessés mais cela explique-t-il la défaite d'hier ? Beaucoup de facteurs n'ont pas joué en faveur du onze national et nous avions prévenu le staff technique national en faisant allusion à l'état psychologique des internationaux de l'Espérance en premier lieu. Une situation à laquelle il fallait remédier en priorité. Au départ de Tunis, Bertrand Marchand annonçait que l'équipe de Tunisie irait à Gaborone pour gagner et prendre sa revanche. A voir la prestation de ses troupes, rien de tout ce qui a été affirmé n'a été réalisé. Feu de paille En voyant les internationaux tunisiens essayer de prendre d'assaut la défense adverse et annoncer la couleur dès la 4' suite à un centre de Ben Yahia mal exploité par Akaïchi qui n'a pas su profiter d'un renvoi du gardien botswanais, on avait pensé que le match serait plus facile à négocier et que l'adversaire était prenable sur ses terres. Ce ne fut finalement qu'un feu de paille puisque la bande à Marchand finira par rentrer dans ses petits souliers, laissant l'initiative à l'adversaire. Sans être dominateurs, les Botswanais étaient toutefois plus disciplinés dans le jeu et quadrillaient mieux le terrain. Au fil des minutes, on les sentait capables d'arriver à leur fin. Il y a eu un premier essai sur corner, mais Nguélé rate de peu la cage (29'). Premier avertissement donc. La défense tunisienne n'a vraisemblablement pas retenu la leçon. Certains diront peut-être que Souissi et Saïdi ont joué pour la première fois ensemble et que le forfait de Alaeddine Yahia en dernière minute n'ont pas servi l'équipe. Mais était-ce le meilleur alibi ? Nous ne le pensons pas d'autant que sur l'action du but, la moindre des choses était qu'un des arrières centraux aurait dû assurer la couverture de Mathlouthi. Il n'en fut rien puisque le Botswanais Jérôme était bien placé après le tir d'un coéquipier pour ouvrir le score durant le temps additionnel (45'+4). Le pire scénario pour l'équipe de Tunisie. Un but assassin comme on dit dans le langage du football. Trop tard ! A vrai dire, il y avait trop de confusion dans le jeu des Tunisiens. Cela se confirmera en seconde mi-temps après les remplacements effectués par le staff technique. Bertrand Marchand avait pris le risque d'aligner côte à côte Korbi, Traoui et Ben Yahia associés à Ben Khalfallah alors que Darragi faisait banquette. Et même lorsque ce dernier a remplacé Korbi et que Mouihbi a relevé Dhaouadi, le jeu ne s'en est pas vraiment ressenti. L'équipe a accusé de nouveau le coup et n'est sortie de sa léthargie que lors des dix dernières minutes. Il y avait trop de confusion dans les rôles. Mouihbi évoluait la plupart du temps au niveau de la ligne médiane et Darragi était déporté sur le couloir droit alors que Jmel devait effectuer seul des montées sur le couloir gauche pour apporter sa contribution au jeu offensif. A n'y rien comprendre ! Saber Khelifa qui avait pris la place de Akaïchi ne fera pas mieux que ses compères. Dans cet énorme gâchis, l'équipe de Tunisie se procurera tout de même deux belles opportunités d'égaliser. Une première fois par Mouihbi dont la reprise est miraculeusement déviée du pied pour le gardien adverse et une seconde fois par Darragi qui tire dans les mains du gardien (81' et 90'+5). Les espoirs d'égalisation se sont évaporés et le Botswana venait d'asséner le coup de grâce à l'équipe de Tunisie. Aujourd'hui, la situation est délicate avec temporairement une seconde place au classement et une petite longueur d'avance sur le Malawi qui compte un match en moins face au Togo et qui aura l'évantage de recevoir la Tunisie entre le 2 et 4 septembre. Nous ne sommes donc pas sortis de l'auberge.