Par Mohamed BEN EZZEDDINE (journaliste et communicateur) Au terme d'une carrière riche et bien remplie, marquée par le goût de l'effort, le courage et le sens de la responsabilité, Amor Ghouila, journaliste passionné et personnage charismatique, vient de tirer sa révérence, à l'âge de 65 ans. Sa disparition prématurée nous remplit de tristesse et de chagrin, tant, sa vie durant, l'homme fut attachant. Au plan professionnel d'abord : il faisait preuve de compétence dans l'exercice de ce métier difficile qu'il considérait comme un sacerdoce. Il faisait toujours en sorte que le message soit délivré sous la bonne forme et au bon moment. «C'est une affaire de crédibilité», disait-il. Ses «News» faisaient toujours référence et répondaient aux attentes des uns et des autres. Très sollicitées, ses interventions dans les médias audiovisuels, ou dans la presse écrite, apportaient toujours un plus, donnaient à l'événement sa vraie portée. Profondément attaché à son pays, il le servait avec dévouement dans les instances sportives régionales et internationales, où il avait ses entrées. Joao Havelange, Joseph Blatter, Jacques Rogge — excusez du peu — figuraient sur son carnet d'adresses. Journaliste accompli, Amor Ghouila avait aussi le sens du contact humain. Son ardeur au travail ne l'empêchait pas d'être attentif aux autres, d'avoir un caractère avenant. Autre trait de sa personnalité : une aptitude extraordinaire à détendre l'atmosphère toujours tendue dans une salle de rédaction. Doué d'un sens inné de l'humour, il trouvait toujours le mot ou l'anecdote pour rire. Et puis il aimait la vie qu'il croquait à pleines dents. A l'agence TAP où il a passé l'ensemble de sa carrière, il a tracé le bon sillon. La nouvelle génération de journalistes qu'il a marquée de son empreinte, perpétuera son souvenir. Assurément. Sa mort nous laisse, cependant, inconsolables. Puisse Dieu l'accueillir dans Sa vaste Miséricorde et puisse-t-Il accorder à Rafika, son épouse, à Mohamed, Manal et Marwa, ses enfants, courage et patience.