• 10 décharges contrôlées et 50 centres de transfert dans les grandes villes déjà opérationnels • Le nombre des communes concernées par les nouvelles réalisations est de 110 pour des quantités de déchets destinées à ces décharges, estimées à environ 500.000t par an Le volume des déchets ménagers ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre, notamment dans les zones urbaines, vu la croissance démographique et le changement de mode de consommation, dans la mesure où les citoyens ont de plus en plus recours aux produits emballés. Une tournée nocturne dans certains quartiers nous montre que les conteneurs mis en place par les communes sont débordés. Des déchets organiques de toutes sortes dégageant une odeur nauséabonde attendent l'arrivée des bennes pour les transporter vers les décharges contrôlées qui ont remplacé les décharges anarchiques. Dans certains quartiers, les habitants sont invités à faire sortir leurs déchets dans des sacs en plastique avant l'arrivée de ces bennes. Malgré les efforts déployés par les services municipaux qui ne se contentent pas d'effectuer une ronde nocturne pour enlever les déchets, le milieu naturel demeure dans une large mesure pollué même au cours de la journée. Pourtant, les agents municipaux avec leurs brouettes sillonnent les rues pour ramasser ces bouts de papier, paquets vides et autres pots de yaourt… Source de désagréments pour les riverains La responsabilité des citoyens dans la préservation de la propreté est essentielle, eux qui sont appelés à sortir leurs déchets avant le passage de la benne en évitant, bien entendu, de jeter n'importe où leurs déchets quand ils sont en voiture ou à pied. L'idéal étant de se débarrasser des ordures dans les poubelles. Les spots télévisés de sensibilisation ne semblent pas avoir changé radicalement le comportement de certains citoyens qui continuent à polluer. Au cas où les déchets ménagers et assimilés sont jetés dans la nature ou dans les décharges anarchiques, ils sont source de désagréments pour les riverains dans la mesure où ces déchets sont brûlés. D'où l'importance du programme de réalisation et d'exploitation des décharges contrôlées et des centres de transfert. Selon une source de l'Agence nationale de la gestion des déchets (Anged), pas moins de 10 décharges contrôlées et 50 centres de transfert dans les grandes villes, les zones côtières et touristiques sont en exploitation, couvrant 140 communes. Les quantités de déchets transportées annuellement vers ces décharges sont de l'ordre de 1,5 million de tonnes. La proportion des déchets enfouis dans les décharges contrôlées est de 85% de la production totale. Ce taux sera porté à 93% avec la mise en service de 10 autres décharges contrôlées en cours de réalisation avec 80 centres de transfert dans différentes régions. Le nombre des communes concernées par la nouvelle réalisation est de 110 pour des quantités de déchets destinées à ces décharges, estimées à environ 500 mille tonnes par an. A noter qu'un programme de fermeture et de réhabilitation des décharges anarchiques a donné des résultats fort encourageants. Ainsi, 9 des grandes décharges de ce type situées à Bizerte, Nabeul, Hammamet, Sousse, Hammam-Sousse, Sousse, Monastir, Sfax, Gabès et Djerba ne constituent plus des points noirs après les aménagements effectués par les services compétents. Mieux, 140 petites et moyennes décharges anarchiques ont fait l'objet aussi des mêmes travaux de réhabilitation après leur fermeture. Le coût total des travaux est de l'ordre de 18 MD dont un financement de la Banque mondiale de 10 MD. Toutes les autres décharges, quelles que soient leur taille et la zone dans laquelle elles se trouvent, ne seront plus un lieu pour jeter les déchets, mais pourraient être transformées en espaces verts ou en jardins publics.