M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, a souligné que le Changement, sous la direction du Président Zine El Abidine Ben Ali, compte sur le discours religieux en tant qu'appui à toute action civilisationnelle, du fait qu'il est un des moyens mobilisateurs pour le développement. Il a mis en relief, à ce sujet, le référentiel religieux en Tunisie qui se caractérise par l'ijtihad, l'esprit rationnel, le juste-milieu, la modération, la tolérance et le dialogue avec l'autre. Dans ses réponses aux interventions des députés, dans le cadre du débat autour du projet de budget du ministère des Affaires religieuses pour l'année 2011, le ministre a souligné l'attachement à ce que le discours religieux tunisien soit en symbiose avec les développements et les préoccupations nationales et au service des attentes de la société et des causes tunisiennes, actuelles et futures. A propos des difficultés enregistrées au cours de la saison du pèlerinage passée, le ministre a expliqué qu'elles sont indépendantes des responsabilités de la délégation tunisienne et qu'elles proviennent des carences des entreprises avec lesquelles des contrats ont été établis. Des manquements ont été enregistrés au niveau de la prise en charge dans les Lieux Saints, des retards dans le transport des pèlerins et dans les voyages du retour, ainsi que la dispersion des pèlerins tunisiens, sur quatre unités d'hébergement éloignées les unes des autres, à cause de l'élimination de plus d'un millier d'unités de logement près de la Sainte Mosquée. Il a ajouté que le ministère a consacré suffisamment de mécanismes pour aider, autant que possible, à circonscrire les conséquences de ces difficultés et à dépasser les problématiques conjoncturelles, grâce notamment à la commission nationale du pèlerinage qui veille à applanir toutes les difficultés qui surviennent. Il a, en outre, souligné que le nombre des décès des Tunisiens, jusqu'à ce jour, ne dépasse pas les neuf décès, alors qu'au cours des saisons précédentes, le nombre variait entre 15 et 20 morts. Concernant le coût du pèlerinage, M. El Akhzouri a fait remarquer que la Banque centrale de Tunisie l'établit sur la base des contrats de logement et de transport. Il a indiqué que ces frais bénéficient du soutien de l'Etat, en comparaison de ce qu'ils sont dans d'autre pays. Il a, en outre, indiqué qu'au cours de la saison 2010, 10.372 Tunisiens ont pu accomplir les rites du pèlerinage, soit mille pèlerins pour chaque million d'habitants, conformément à ce qui a été fixé par l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Restauration des monuments religieux Le ministre des Affaires religieuses a, par ailleurs, évoqué l'information religieuse et les méthodes d'action du ministère, dans ce domaine, conformément à des programmes établis par le ministère de la Communication et les deux établissements de la radio et de la télévision, avec des critères et une distribution équilibrée, entre tous les médias. Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'importance accordée par le ministère à l'encadrement et à la formation, expliquant que les imams des cinq prières suivent des cours de recyclage, à l'Institut de la civilisation islamique, relevant de l'Université Ezzitouna. En outre, des cours en sciences théologiques et connaissances religieuses sont dispensés au public, depuis novembre 2010, et plus de 110 citoyens tunisiens suivent, actuellement, ces cours, en plus de la formation des enseignants des écoles coraniques à l'Institut supérieur de théologie. Par ailleurs, M. El Akhzouri a évoqué le soutien financier consenti par le ministère pour l'entretien et la réhabilitation des sites religieux, relevant que la restauration des monuments religieux du patrimoine archéologique se fait avec la collaboration de l'Institut national d'archéologie et en présence de spécialistes. Répondant à la question d'une députée concernant les publications ayant obtenu le Prix international du Président de la République pour les études islamiques, il a insisté sur le souci du ministère de publier et de traduire ces écrits, et que des invitations seront adressées aux lauréats de ce concours, en vue de participer au forum de Tunis pour la paix et d'y présenter des conférences. Le ministre a, aussi, évoqué l'encadrement de la communauté tunisienne à l'étranger, expliquant qu'il cible les deuxième et troisième générations de l'émigration, en vue de les éclairer sur les vérités de la religion islamique, de consolider leurs liens avec leur patrie et de les aider à concilier le devoir de s'attacher aux composantes de leur identité arabe et islamique et les exigences de l'intégration dans les pays d'accueil. La Chambre des Députés a, par la suite, adopté le projet de budget du ministère des Affaires religieuses pour l'année 2011.