TUNIS, 30 nov 2010 (TAP) - La Chambre des députés a examiné et adopté, mardi, sous la présidence de M. Foued Mebazaa, président de la Chambre, le projet de budget du ministère des Affaires religieuses. Les dépenses de gestion et de développement du ministère des Affaires religieuses au titre de l'année 2011, ont été fixées à 53,434 millions de dinars, contre 51,090 millions de dinars pour l'année 2010. Ces dépenses se répartissent comme suit : -Dépenses de gestion : 51,667 millions de dinars - Dépenses de développement : 1,767 million de dinars. Lors de la discussion, les députés ont rendu un vibrant hommage au Président Zine El Abidine Ben Ali pour la haute sollicitude dont il ne cesse d'entourer la religion sublime de l'Islam et les préposés aux affaires de culte, mettant l'accent sur le souci du Président Ben Ali de diffuser les valeurs de modération et de tolérance afin d'immuniser la société contre l'extrémisme, le repli sur soi et de l'enraciner dans son identité arabo-musulmane. Après avoir salué les efforts déployés en vue de rationaliser le discours religieux, ils ont souligné la nécessité de moderniser le discours religieux dans les médias audiovisuels et d'accorder un intérêt accru à la formation continue et au recyclage des cadres religieux, à travers l'utilisation des technologies nouvelles de la communication et de l'information. Un intervenant a salué la grille des programmes de la Radio « Zitouna » pour le Saint Coran, proposant la création d'une chaîne télévisée spécialisée dans les affaires religieuses. Une autre intervenante a évoqué les cours religieux organisés par le ministère des Affaires religieuses en concrétisation des décisions présidentielles visant à vulgariser les connaissances et les sciences religieuses notamment la doctrine Malikite, mettant l'accent sur la possibilité de réviser l'horaire de ces leçons et de les généraliser dans toutes les régions du pays. Un député a demandé des éclaircissements sur le programme du ministère concernant l'augmentation des primes allouées aux imams. Plusieurs députés ont évoqué les difficultés que rencontrent les pèlerins, lors de l'accomplissement de leurs rites, appelant, à ce propos, à parfaire les préparatifs de pèlerinage et à redoubler d'effort afin de compresser les coûts de ces rites. Une intervenante a suggéré l'organisation de forums de réflexion pour mieux analyser les ouvrages ayant obtenu le prix mondial du président de la République pour les études islamiques. Dans sa réponse aux interventions des députés, M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, a souligné que le Changement, sous la direction du président Zine El Abidine Ben Ali, compte sur le discours religieux en tant qu'appui à toute action civilisationnelle, du fait qu'il est un des moyens mobilisateurs pour le développement. Il a mis en relief, à ce sujet, le référentiel religieux en Tunisie qui se caractérise par l'Ijtihad, l'esprit rationnel, le juste milieu, la modération, la tolérance et le dialogue avec l'autre. Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre a souligné l'attachement à ce que le discours religieux tunisien soit en symbiose avec les développements et les préoccupations nationales et au service des attentes de la société et des causes tunisiennes, actuelles et futures. A propos des difficultés enregistrées au cours de la saison du pèlerinage passée, le ministre a expliqué qu'elles son indépendantes des responsabilités de la délégation tunisiennes et qu'elles proviennent des carences des entreprises avec lesquelles des contrats ont été établis. Des manquements ont été enregistrés au niveau de la prise en charge dans les Lieux Saints, des retards dans le transport des pèlerins et dans les voyages du retour, ainsi que la dispersion des pèlerins tunisiens, sur quatre unités d'hébergement éloignées les unes des autres, à cause de l'élimination de plus d'un millier d'unités de logements près de la Sainte Mosquée. Il a ajouté que le ministère a consacré suffisamment de mécanismes pour aider, autant que possible, à circonscrire les conséquences de ces difficultés et à dépasser les problématiques conjoncturelles, grâce notamment à la commission nationale du pèlerinage qui veille à aplanir toutes les difficultés qui surviennent. Il a, en outre, souligné que le nombre des décès des Tunisiens, jusqu'à ce jour, ne dépasse pas les neuf décès, alors qu'au cours des saisons précédentes, le nombre variait entre 15 et 20 morts. Concernant le coût du pèlerinage, M. El Akhzouri a fait remarquer que la Banque centrale de Tunisie l'établit sur la base des contrats de logement et de transport. Il a indiqué que ces frais bénéficient du soutien de l'Etat, en comparaison de ce qu'ils sont dans d'autre pays. Il a, en outre, indiqué qu'au cours de la saison 2010, 10 372 tunisiens ont pu accomplir les rites du pèlerinage, soit mille Hadjs pour chaque million d'habitants, conformément à ce qui a été fixé par l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Le ministre des Affaires religieuses a, par ailleurs, évoqué l'information religieuse et les méthodes d'action du ministère, dans ce domaine, conformément à des programmes établis par le ministère de la Communication et les deux établissements de la radio et de la télévision, avec des critères et une distribution équilibrée, entre tous les médias. Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'importance accordée par le ministère à l'encadrement et à la formation, expliquant que les imams des cinq prières suivent des cours de recyclage, à l'Institut de la civilisation islamique, relevant de l'Université Ezzitouna. En outre, des cours en sciences théologiques et connaissances religieuses sont dispensés au public, depuis novembre 2010, et plus de 110 citoyens tunisiens suivent, actuellement, ces cours, en plus de la formation des enseignants des écoles coraniques à l'institut supérieur de théologie. Par ailleurs, M. El Akhzouri a évoqué le soutien financier consenti par le ministère pour l'entretien et la réhabilitation des sites religieux, relevant que la restauration des monuments religieux du patrimoine archéologiques se fait avec la collaboration de l'Institut national d'archéologie et en présence de spécialistes. Répondant à la question d'une députée concernant les publication ayant obtenu le prix international du président de la République pour les études islamiques, il a insisté sur le souci du ministère de publier et de traduire ces écrits, et que de invitations seront adressées aux lauréats de ce concours, en vue de participer au forum de Tunis pour la paix et d'y présenter des conférences. Le ministre a, aussi, évoqué l'encadrement de la communauté tunisienne à l'étranger, expliquant qu'il cible les deuxième et troisième générations de l'émigration, en vue de les éclairer sur les vérités de la religion islamique, de consolider leurs liens avec leur patrie et de les aider à concilier entre le devoir de s'attacher aux composantes de leur identité arabe et islamiques, et les exigences de l'intégration dans les pays d'accueil.