L'Etoile qui a frôlé le pire a remporté une victoire heureuse Stade olympique de Sousse. Temps printanier. Pelouse en bon état. Assistance assez nombreuse. ESS bat ESZ : 1-0. But d'Aymen Abdennour (90'+7). Arbitrage de Mourad Ben Hamza ESS : Bouderbela, Chagra, Abdennour, Boulâabi, Ghézal, Chédli (Jebali 66'), Nefkha, Daniello, Bellakhal (Jaziri 72', Akaïchi, Santos (Adams 58') ESZ : Ben Ayoub, Hammali, Ksaïri, Slimène, Koffi, Donkway, Jbali, Reguii, Ouerimi, Diarra, Slama, Khouildi. On jouait la 7e minute du temps additionnel en seconde mi-temps et l'Espérance de Zarzis s'accrochait bec et ongles pour conserver la parité face à son adversaire sahélien. Le public étoilé grondait et râlait contre ses favoris incapables de forcer la décision.Contre toute attente, Daniello, à la 96', au bout de la souffrance bottait un corner.Abdennour surgit et d'un heading rageur délivra les siens et donna à ses couleurs une victoire inespérée. Le stade chavirait. Personne n'y croyait. A voir la physionomie de la première période de ce match, on penserait que la domination des protégés de Mondher Kbaïer était incontestable si l'on se référait au taux de la possession du ballon et de la maîtrise du jeu. Mais si l'on prenait en considération les occasions créées de part et d'autre, on aboutirait à une égalité parfaite. Dans les deux camps, on s'est créé deux belles opprtunités de marquer. Du côté étoilé et à la 8' Ahmed Akaïchi est parvenu à contrôler le ballon et à éviter la sortie du keeper "sang et or". Mais il a manqué de peu le cadre. Plus tard et à la 36', sur la seule attaque bien travaillée, Ahmed Akaïchi, encore lui, a vu son tir peu appuyé bloqué par le portier adverse. Les poulains de Chiheb Ellili plus portés vers le bloc défensif eurent pourtant deux franches possibilités de prendre l'avantage. A la 15', Sadok Louirimi bien servi par son coéquipier Reguii dans un espace dégarni arma bien son tir. Le gardien de l'Etoile était aux aguets. Quelques minutes après et à la 22 ', Chaker Reguii a failli surprendre Bouderbela d'un tir vicieux sur balle arrêtée. Mis à part ces chaudes alertes, nous fûmes conviés à une habile stratégie tactique bien fignolée par le coach Ellili pour enrayer la machine étoilée. Ses joueurs ont intelligemment quadrillé le terrain et réussi à resserrer l'étau dans les 30 derniers mètres de leur zone autour des relayeurs étoilés. Tactique qui s'est avérée payante dans la mesure où l'Etoile est rarement parvenue à se libérer de cette toile d'araignée. Zarzis rate le coche Après la pause, le décor planté en première période ne changea pas d'un iota. L'Etoile a certes monopolisé le ballon mais sans être menaçante dans la finition. L'équipe sahélienne doit s'estimer heureuse de ne pas avoir connu un véritable naufrage.Yacouba Diarra à la 80' avait la possibilité de soumettre le public local à une véritable douche écossaise dans son face-à-face gagné par le gardien Bouderbela.Quelques minutes auparavant, à la 64', Sadok Lourimi eut la même opportunité et fut tout près de surprendre tout le monde. Pendant ce temps, le coach étoilé eut beau opérer trois changements de suite (Adams, Jbali et Jaziri), sa machine grinçait quelque part. Manquant terriblement d'inspiration et de fraîcheur physique, la ligne médiane composée de Daniello, Nefkha et consorts était incapable d'imprimer un rythme plus élevé à l'animation offensive. Obnubilés par le passage par la charnière centrale adverse et mis sous pression par le chronomètre qui galopait, ils commirent beaucoup de déchet au bonheur d'un entrejeu zarzissien compact et habile dans la reconversion rapide et dans l'arme du contre. Les visiteurs n'ont pas cru totalement en leurs moyens car avec plus de conviction, ils auraient pu facilement créer la sensation de la journée. Ils résistèrent mais finirent par céder à la 97' face à une Etoile qui n'a pas désespéré et qui est parvenue à arracher les trois précieux points pour talonner le leader du championnat.