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Diffuser n'est pas disposer
Contrepoint - Par Khaled TEBOURBI
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 12 - 2010

L'idée fort répandue et approuvée, que la radio et la télévision privées sont libres de leurs programmes mérite discussion. Sinon révision. Un spécialiste des médias en faisait la remarque l'autre jour à «C' dans l'air» (France 5). «Ces chaînes, a-t-il dit, font partie de l'espace hertzien, qui est domaine public, même acquises à titre commercial, elles ne peuvent en user à leur gré…»
Les radios et les télévisions privées doivent, d'abord, se soumettre à un cahier des charges, ayant rapport à leur mode de fonctionnement, de financement, aux lois de la concurrence et aux règles déontologiques. C'est déjà une contrainte, une limite.
Elles ont aussi des obligations d'éthique et de savoir- faire. Nous avons des valeurs et des croyances communes et nous partageons des traditions, le fait de bénéficier d'une patente audiovisuelle n'autorise ni à les contredire, ni à les contourner.
Pour tenir une radio ou une télévision, il faut, enfin, justifier d'un minimal professionnel, c'est-à-dire de ce qui légitime l'exercice d'un métier : une certaine maîtrise technique, de la culture tout au moins une aptitude à communiquer avec un large public, à travers un bon usage de la langue et un discours cohérent.
De pondéré à léger
Cela a t-il cours sur nos ondes et sur nos plateaux ?
Les récentes instructions présidentielles, en ce qui concerne, notamment, les émissions sportives, y invitent ferme. C'est dire que, jusque-là, on n'y a pas assez pourvu.
Des exemples ? Une palette.
Les «télé-réalités» avant tout. Très suivies et très lucratives. Comment s'y prend-on toutefois ? A vrai dire avec une sorte «d'outrance ludique». Les télé-réalités relatent les drames intimes des gens. C'est du sérieux donc. Ce qui gêne, c'est que l'on en fait un produit à sensation. Tout le monde en rajoute. Les présentateurs exacerbent «le mélo». Le public présent est comme pris au piège du sentimentalisme. Au bout du compte, les malheurs vécus ne sont plus que prétextes au spectacle. Ce qui s'expose à la vue de millions d'entre nous, quoique l'on pense, quoique l'on ressente à ces moments précis, n'est qu'étalage abusif, divertissement déguisé, à l'exact opposé de ce que nous enseignent nos valeurs traditionnelles de discrétion et de retenue.
Sommes-nous ainsi dans la vie réelle ? Evidemment que non. Le risque des télé-réalités est tout entier là, dans ce «dédoublement cathodique» auquel nous sommes conviés à nos heures de loisir, et quasiment à notre insu. Le temps d'une émission, d'une fascination dirait Roland Barthes, nous «virons presque de souche»: d'une humanité pondérée à une humanité légère. Qui sait, demain peut-être, à force d'y avoir cru, à force de prendre des réalités pour des fictions, nous regarderons les télé-réalités, et, aussitôt, nous finirons pas ne plus nous reconnaître nous -mêmes.
Ni énoncé, ni prononcé
Avec les talk-shows sportifs, reconnaissons-le pour une fois, nous ne sommes pas mieux lotis.
On a parlé de langue, de discours. Ce chapitre seul suffira. Qu'importe le contenu, on ne va pas ajouter un propos improbable aux milliers d'autres «prêchés» par des consultants qui se multiplient à l'infini.
Non : le hic majeur de ces émissions est dans le désordre continu de l'énoncé et du prononcé.
Quelle langue y parle-t-on au juste ? Et quel vocabulaire y est de mise ? Même en ayant renoncé (définitivement) à comprendre ce que les uns et les autres veulent dire, on a toujours du mal à identifier «le logo».
C'est du franco-arabe ? Oui, mais est-ce de l'arabe littéral, de l'arabe dialectal ?
Est-ce même du français ?
«Pélinti» répétait l'autre soir, sans un soupçon d'inquiétude, un ex-grand footballeur reconverti en chroniqueur. Il s'agissait bien sûr du pied de réparation, du fameux penalty !
Ce ne sont pas là des reproches superflus. Cette langue mélangée, inintelligible, inaudible, ce vocabulaire irrégulier, déformé, c'est une élite qui se charge de nous les transmettre. La crainte, ici encore, est qu'à la longue nous prenions cette élite au(x) mot(s) ! Qu'en somme, nous désapprenions de parler à notre tour.
Diffuser n'est pas disposer, ayons un peu plus cure de notre espace hertzien !


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